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C’est en 2002 que débute la démarche visant à créer un parc national au Témiscamingue. Des organismes régionaux souhaitaient alors que le parc régional d’Opémican devienne un parc national. Toutefois, le parc régional ne répondait pas aux critères pouvant lui conférer ce statut. Le Service des parcs du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs a alors envisagé de délimiter un territoire plus grand. En 2005, un premier tracé des limites du futur parc fut déterminé, lui conférant une superficie de 304 km2.
En 2007, le statut temporaire de réserve de biodiversité projetée fut accordé à 238 km2 du territoire. Il devenait maintenant interdit d’y pratiquer des activités industrielles comme la coupe forestière, l’exploitation minière et le développement hydroélectrique.
Entre 2008 et 2011, des inventaires visant à caractériser les composantes biophysiques et humaines du territoire ont été menés. Les résultats ont été consignés dans le document État des connaissances du projet de parc national d’Opémican.
Parallèlement aux études menées sur le terrain, un groupe de travail composé de représentants de la Municipalité régionale de comté (MRC) du Témiscamingue, des communautés autochtones, des maires des municipalités concernées, de groupes régionaux d’intérêt (tourisme, économie, environnement) et de représentants du ministère échangea et suggéra des améliorations au projet de parc. Ainsi, en 2009, le territoire du futur parc est agrandi à 341 km2.
En 2012, le plan directeur provisoire a été remis aux citoyens. L’ensemble des consultations publiques en résultant a permis d’élaborer un rapport présenté au ministère.
Finalement, le 19 décembre 2013, le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs a annoncé la création officielle du parc national d’Opémican, d’une superficie de 252,5 km2. Le parc devrait ouvrir ses portes aux visiteurs en 2019.
La région naturelle des Laurentides méridionales est aujourd’hui constituée des restes d’une chaîne de montagnes fortement érodée. Plusieurs failles façonnent le paysage, dont la plus évidente est celle formant le lac Témiscamingue. Les roches fortement plissées des falaises surplombant ce même lac témoignent des nombreux mouvements qu’a subis la croûte terrestre.
Les dépôts de surface laissés par la fonte du glacier (inlandsis wisconsinien) il y a environ 10 000 ans sont principalement composés de matériaux hétérogènes : sable, gravier, cailloux et blocs erratiques. La fonte du glacier a également mené à la formation de la moraine Harricana, l’un des plus importants complexes fluvioglaciaires de l’Amérique du Nord, qui traverse le territoire.
Le paysage du parc est caractérisé par un plateau de collines au sommet aplati, jonché de fortes dépressions et de parois accidentées. On y retrouve plus d’une cinquantaine de plans d’eau.
S’écoulant sur près de 16 km, la rivière Kipawa est l’un des plus importants cours d’eau du territoire. Elle présente de nombreux rapides, une chute de 19 mètres et un dénivelé total de 90 mètres. Le débit de la rivière est régulé par un barrage situé à l’exutoire du lac Kipawa, formé en 1911, suite à la construction de deux barrages visant à réguler les eaux de la rivière des Outaouais.
Le lac Témiscamingue, fortement enclavé entre des falaises abruptes pouvant atteindre près de 70 mètres, constitue en fait un élargissement de la rivière des Outaouais. La frontière entre le Québec et l’Ontario le traverse en son centre.
L’abondance de pins rouges et blancs est un élément distinctif et unique pour le parc national d’Opémican. En effet, aucun autre parc du réseau n’en protège autant. Les pins occupent notamment les escarpements rocheux, comme ceux bordant le lac Témiscamingue. Étant donné que l’aire protégée se situe dans la zone de transition entre la forêt feuillue et la forêt boréale mixte, la diversité des plantes vasculaires est notable. On y retrouve une dizaine d’espèces végétales susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables.
La variété d’habitats permet également au parc d’abriter une étonnante biodiversité faunique. Plus du tiers de la faune vertébrée québécoise est susceptible d’y être observé. Parmi ces espèces, on compte le faucon pèlerin, une espèce au statut préoccupant, dont la nidification sur le territoire a été confirmée à plusieurs reprises depuis 2005.
La présence amérindienne dans la région remonterait à il y a au moins 6500 ans, avec la nation des Témiscamingues, composée de différents groupes d’individus autour des lacs du secteur. Au 17e siècle, les liens commerciaux se sont consolidés entre les Amérindiens et les blancs, intéressés par les fourrures. C’est à partir de 1679 que différentes compagnies commencèrent à installer des postes de traite dans la région, dont un sur une île du lac Témiscamingue.
Au 19e siècle, ce sont les marchands de bois qui ont commencé à occuper et utiliser le territoire pour l’exploiter. Les arbres coupés étaient rassemblés au bord des rivières jusqu’au printemps, pendant lequel on effectuait la drave. Au fil du temps, l’exploitation forestière s’intensifia et l'on dut aménager et transformer le site pour répondre aux besoins des gestionnaires et des travailleurs. En 1888, un premier camp de drave voyait le jour.
Ainsi, on retrouve aujourd’hui en plein cœur du parc des bâtiments témoignant du passé. Par exemple, on peut encore y observer l’auberge Jodoin, la maison du surintendant, l’atelier de mécanique et de forge, le hangar à estacades, le garage et l’atelier de menuiserie.
Année de création : 2013
Superficie : 252,5 km2
Amphibiens et reptiles (extrait de l’État des connaissances)
Mammifères (extrait de l’État des connaissances)
Oiseaux (extrait de l’État des connaissances)
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