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En 1894, un médecin projette d'établir un sanatorium sur la montagne Tremblante. Le gouvernement acquiesce, créant du même coup une « réserve forestière de l'État » : le parc de la Montagne-Tremblante est né, mais le sanatorium ne verra jamais le jour. À sa création, le 12 janvier 1895, le parc de la Montagne Tremblante est une réserve forestière constituée en grande partie du mont Tremblant. Il s'étend sur 60 km2, entre le lac Tremblant et la rivière du Diable.
En 1925, le territoire du parc augmente considérablement : de 60 km2, il passe à 3108 km2. L'ère des grandes entreprises forestières bat son plein, tandis qu'une vingtaine de clubs privés possèdent les privilèges de la chasse et de la pêche.
En 1930, des groupes de pression commencent à réclamer la création d'un véritable parc qui, comme les parcs américains, sera voué à la conservation de la nature. Leur vœu est exaucé en 1958, à la suite des démarches entreprises par des scientifiques établis à la Station de biologie du Lac-Monroe : cet été-là, quelque 6100 visiteurs franchissent la barrière du parc et occupent les sites de camping du lac Chat.
À partir des années 1960, le parc répond aux demandes grandissantes d'une clientèle friande d'activités récréatives de plein air. Le statut de réserve forestière demeure toutefois inchangé : les compagnies forestières et les clubs privés y conservent leurs droits.
L'adoption de la Loi sur les parcs, en 1977, marque un tournant dans l'histoire du parc. Dorénavant, il n'y aura plus de chasse ni d'exploitation des ressources dans ce territoire protégé. En 1981, le parc du Mont-Tremblant était créé en vertu de cette loi. Enfin, en 2000, la mission de conservation du parc est confirmée ainsi que son statut de parc national.
D'une altitude moyenne de 300 m à 400 m, les montagnes de la région naturelle des Laurentides méridionales sont le vestige d'une chaîne de montagnes de quelque 6000 m d'altitude, formée il y a un milliard d'années.
Les caractéristiques des types de roches présentes sur le territoire contribuent à la diversité des paysages :
Le parc national du Mont-Tremblant constitue une unité montagneuse élevée dont le profil rappelle celui des Laurentides méridionales. À cause de ce relief marqué, le parc fait partie d'une unité physiographique distincte qui domine entièrement les paysages par endroits. Toutefois, les dénivelés n'y sont généralement pas beaucoup plus élevés que dans le reste de la région.
Le parc national du Mont-Tremblant est situé dans la zone de climat tempéré froid : étés frais, hivers froids, précipitations annuelles d'un mètre, période sans gel de 80 à 100 jours.
Le relief engendre des différences climatiques à travers le territoire. Les vallées et les portions de territoire légèrement plus élevées que les altitudes moyennes des Laurentides méridionales sont représentatives de la région naturelle. Aux altitudes les plus basses, quelques versants exposés au soleil ou abrités des vents dominants bénéficient de microclimats plus doux. Le reste du parc, soit le mont Tremblant et les hautes collines, constitue une sous-zone où le climat est plus rigoureux et plus humide.
Le réseau hydrographique du parc national du Mont-Tremblant est représentatif de la région : il occupe plus de 5 % du territoire ; sa forme est influencée par la structure géologique du territoire; le débit des cours d'eau et le niveau des lacs sont soumis à de fortes variations saisonnières. Il compte six rivières (Diable, Boulée, Cachée, Petite Cachée, L'Assomption et Lavigne), deux rivières limitrophes (Jamet et Matawin), quelque 400 lacs et une multitude de ruisseaux permanents ou intermittents.
Le parc national du Mont-Tremblant est situé dans le domaine de l'érablière à bouleau jaune, un domaine de feuillus dans lequel l'omniprésence d'espèces boréales comme le sapin baumier et la clintonie boréale annonce la proximité des forêts boréales.
La proportion comparable des espèces boréales (49 %) et des espèces tempérées (46 %) rappelle la position du parc dans le domaine feuillu le plus nordique du Québec, un domaine forestier de transition entre les forêts feuillues du Sud et les forêts conifériennes du Nord.
Les forêts du parc portent la marque des coupes forestières dont il a été le site de la fin du XIXe siècle à la fin des années 1980. La diversité des peuplements témoigne du niveau de perturbation du milieu forestier. La croissance de certaines espèces, comme le sapin baumier et le bouleau blanc, a été favorisée par les coupes.
Compte tenu de l'exploitation dont font toujours l'objet les forêts des Laurentides, les peuplements forestiers du parc national seront les rares témoins du retour des forêts des Laurentides méridionales aux peuplements climaciques typiques de l'érablière à bouleau jaune
Dans les forêts comme dans les milieux aquatiques, la diversité faunique est représentative de la diversité de la région des Laurentides méridionales. On y a recensé 40 espèces de mammifères, 198 espèces d'oiseaux, 34 espèces de poissons, 14 espèces d'amphibiens et 7 espèces de reptiles.
Trois espèces fauniques font partie de la liste des espèces vulnérables :
Une espèce menacée dont la présence a été confirmée dans la région :
La présence de la grive de Bicknell et de la grenouille des marais, des espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables, est limitée à quelques habitats.
On a confirmé la présence de huit espèces de plantes vasculaires menacées ou vulnérables. La découverte de l'utriculaire à scapes géminés permet de confirmer que toutes les espèces d'utriculaires du Québec se trouvent au parc national.
De tout temps, la présence de ressources à exploiter a amené les hommes à fréquenter le parc national du Mont-Tremblant en toute saison. Au fil de l'histoire, les arbres, les espèces fauniques et les paysages du parc national du Mont-Tremblant ont fait office de ressources commerciales, scientifiques ou touristiques.
À l'heure actuelle, la légende amérindienne à l'origine du nom de « mont Tremblant » est l'élément le plus tangible d'une présence amérindienne passée. De petites bandes familiales d'Algonquins Weskarinis fréquentaient probablement le territoire du parc national du Mont-Tremblant pendant l'hiver pour chasser l'orignal et le petit gibier et pêcher sur la glace.
L'exploitation forestière constitue l'activité dominante au temps du parc de la Montagne Tremblante, de 1895 à 1961. Bien que la date des débuts de l'exploitation des forêts de l'actuel territoire du parc ne soit pas claire, il ressort que :
Dès le début du XXe siècle, plusieurs clubs privés de chasse et de pêche s'installent dans les camps abandonnés par les compagnies forestières et profitent de l'abondance du gibier et du poisson.
Bien que les premiers skieurs aient atteint le sommet du mont Tremblant en 1916, on reconnaît à Herman Smith Johannsen un rôle important dans l'exploration de la vallée de la Diable et du mont Tremblant à skis à la fin des années 1920 et dans le développement des premières pistes de ski au début des années 1930.
Monsieur Joe Ryan, un Américain, installe le premier télésiège au Canada et ouvre, en février 1939, un centre de ski moderne : le Mont-Tremblant Lodge. Mont-Tremblant devient vite un centre de villégiature, d'entraînement et de compétition renommé.
En 1949, l'Office de Biologie ouvre un centre de recherche au lac Monroe, la Station biologique du Mont Tremblant. De 1949 à 1962, de juin à septembre de chaque année, une vingtaine de biologistes, chimistes, physiciens et techniciens y participent à des recherches fondamentales sur la productivité et l'aménagement des lacs du Québec.
Année de création : 1895
Superficie : 1510 km2
Périmètre : 275 km
Fréquentation annuelle : 410 000 jours-visites
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