Trousse de premiers soins
On apporte quoi?
Le plein air, c’est bon pour la santé. On s’active, on respire, on relaxe. Mais de temps en temps, un accident peut arriver. C’est là qu’on se félicite d’avoir sous la main une bonne trousse de premiers soins! Voici ce qu’il faut savoir pour bien préparer la vôtre et partir en toute sécurité, sans vous surcharger.
Les pharmacies et la plupart des boutiques de plein air proposent des trousses toutes faites. Quand on part de zéro, c’est une option intéressante, car souvent moins coûteuse que d’acheter chaque article séparément. Il suffit d’en vérifier le contenu et de le bonifier selon nos besoins.
Autre élément à prendre en compte : le contenu de votre trousse peut varier selon l’activité, la destination et la durée de votre sortie en plein air. Une randonnée de quelques heures exige moins de précautions qu’une expédition d’une semaine en canot-camping. Tenez aussi compte de la composition de votre groupe : partir en solo ou avec trois jeunes enfants, ça n’implique pas la même probabilité d’ampoules… et donc de pansements!
Voici donc nos recommandations. Psitt : toutes les marques sont à titre indicatif. Des équivalents génériques ou d’une autre marque sont tout aussi indiqués!
LES ESSENTIELS
- Une pince à épiler
Bien utile pour retirer une écharde ou enlever les petits débris dans une plaie.
- Un tube d’onguent antibiotique (Polysporin)
Une fois la plaie nettoyée, il forme une couche protectrice contre l’infection et accélère la guérison.
- Des pansements
De formes et de tailles variées, les pansements adhésifs ordinaires (de type Band-Aid) sont parfaits pour les petites blessures. Les pansements d’hydrogel (de type 2nd Skin) sont aussi fort utiles : ils tiennent bien en place, accélèrent la cicatrisation et comme ils sont transparents, on peut suivre l’évolution de la plaie. Certains sont conçus exprès pour les ampoules.
- Des compresses de gaze stériles
Le format 10 x 10 cm est parfait pour couvrir les blessures plus grandes.
- Du ruban athlétique
Il a plein d’utilités : tenir une compresse en place, faire un bandage en cas d’entorse, faire tenir une attelle…
- Un bandage élastique
On l’enroule et on le fixe avec des attaches pour appliquer de la pression sur une plaie, soutenir une articulation blessée ou fixer une attelle. Lavable et réutilisable, il est moins douloureux à enlever qu’un bandage adhésif… La largeur de 5 cm convient à la plupart des besoins.
- Des bandages triangulaires pour faire des écharpes
On en traine deux, car parfois — comme dans le cas d’une fracture de l’humérus —, une double immobilisation est nécessaire. Le bon format : 90 x 90 x 130 cm. Pour savoir comment faire une écharpe, jetez un coup d’œil à la démonstration en images de la Société de sauvetage.
- De l’ibuprofène (Advil) ou de l’acétaminophène (Tylenol)
Ça soulage à peu près tout, du mal de tête à la douleur au genou. Si l’espace est compté dans votre sac à dos, pas besoin de trainer tout le flacon. Placez seulement quelques comprimés dans un contenant plus petit, en prenant soin de noter le nom du médicament et sa date de péremption.
- Un antihistaminique (Benadryl)
Fort utile pour réagir à une attaque de guêpes ou d’herbe à puce, par exemple. Bien sûr, si on a une allergie grave, on ne part jamais sans son EpiPen.
- Des comprimés pour purifier l’eau
Quand on est mal pris, mieux vaut remplir sa gourde dans un ruisseau que de souffrir de déshydratation sévère. Les pastilles de purification sont alors fort utiles : peu encombrantes, elles réduisent les risques associés aux bactéries, aux virus et à certains micro-organismes.
- Une bonne paire de ciseaux
Pas besoin qu’ils soient gros, mais ils doivent couper comme il faut. Les vieux ciseaux de bricolage pleins de colle ne seront pas très utiles s’il faut découper un pantalon pour dégager une plaie…
- Des gants médicaux
En plus d’éviter de souiller la blessure, ils vous protègent de toute contamination par des fluides corporels. Choisissez-les en nitrile ou en latex.
- Une seringue en plastique
On parle ici d’une seringue d’irrigation (donc sans aiguille), remplie d’eau. Quand on appuie sur le piston, l’eau est éjectée : c’est la meilleure façon de nettoyer une plaie. Assurez-vous que la seringue a un bout étroit pour que l’eau soit éjectée avec une bonne pression.
LES PETITS PLUS
- Des points de rapprochement
Ces petits pansements permettent de refermer une plaie mineure. Une fois que le saignement a cessé et que la blessure est nettoyée et asséchée, on appose les sections adhésives de chaque côté de la plaie.
- Un sac froid instantané
Dans une petite pochette, de l’eau et un sel sont séparés par une paroi interne. En appuyant dessus, on rompt la paroi et le sel se dissout, entrainant une réaction chimique qui refroidit le liquide. Cette compresse sert à diminuer les spasmes musculaires, atténuer la douleur, calmer l’inflammation, réduire les risques de saignements internes, alouette!
- Une couverture de survie
Pliée, elle est minuscule et ne pèse presque rien. Mais en cas d’urgence, elle joue un rôle critique : maintenir la température du corps. Selon le sens dans lequel on la place (côté doré ou côté argenté vers la personne), cette couverture métallique hyper mince permet d’éviter l’hypothermie ou les coups de chaleur. C’est la NASA qui a inventé le matériau, en 1964, pour protéger ses équipements dans l’espace. Des années plus tard, un ancien employé s’en est servi à la fin d’un marathon pour éviter l’hypothermie, marquant ainsi le début d’une utilisation par le grand public. En anglais, on l’appelle d’ailleurs space blanket.
- Un bâtonnet contre les piqûres d’insectes
En appuyant l’embout sur la zone affectée, on soulage les démangeaisons, douleurs et gonflements provoqués par les piqûres ou morsures d’insectes. Ça évite que le grattage vole la vedette au paysage…
- Une pince à tique
Ce petit outil en forme de pied-de-biche permet de retirer la tique au complet, en évitant qu’elle injecte ses toxines. L’instrument est souvent vendu en deux formats, selon la taille de l’insecte à retirer. Pour savoir quoi faire si une tique vous pique, cliquez ici.
- Un antidiarrhéique (Imodium)
Avoir la diarrhée, ce n’est jamais agréable, encore moins quand on est dans le bois.
- Une attelle universelle
Fabriquée dans un matériau malléable, elle est multiusage et peut, au besoin, être coupée avec des ciseaux pour immobiliser un membre fracturé.
- Un manuel de secourisme
Il en existe en tout petit format. Ça ne remplace pas un cours de premiers soins, mais en situation d’urgence, ça aide parfois à intervenir efficacement en attendant les secours.
DANS QUOI ON MET ÇA?
Les trousses toutes faites sont vendues avec leur pochette. Si vous la composez vous-même, vous trouverez des trousses vides, prêtes à remplir, dans les magasins de plein air. Habituellement, elles arborent une couleur vive, sont résistantes à l’eau et faciles à manipuler. Un sac étanche peut aussi faire l’affaire. L’important, c’est de vous y retrouver facilement.
DE TEMPS EN TEMPS, ON INSPECTE
Contrairement aux bottes de marche ou à la pagaie, la trousse de secours est un équipement dont on espère se servir le moins souvent possible. Cela dit, il faut quand même en inspecter le contenu à intervalle régulier, disons deux fois par année. On vérifie si tout est encore en bon état, si les tampons ou médicaments sont périmés, etc. Et bien sûr, chaque fois qu’on utilise quelque chose, on le remplace sans délai.
PRÊT À INTERVENIR?
Avoir une trousse de premiers soins, c’est bien beau. Mais encore faut-il savoir comment s’en servir… Pour savoir quoi faire en cas d’urgence ou rafraichir vos connaissances, pourquoi ne pas suivre un cours de secourisme? Il en existe une variété, allant de la formation de base à celle de premier répondant en milieu sauvage ou de sécurité en milieu propice aux avalanches. Vous y apprendrez une foule de choses intéressantes, qui augmenteront votre niveau de confiance!