Le kit parfait pour cuisiner en camping

Pour bien des campeurs et campeuses, l’heure du repas est synonyme de plaisir. On peut préparer de véritables festins en camping – une récompense bien appréciée après une journée d’activités au grand air! Pour ce faire, il faut une préparation minutieuse et l’équipement approprié. Suivez le guide pour apprêter des repas mémorables, peu importe le type de camping auquel vous vous adonnez.

Caribou | © Sépaq

Que dois‑je apporter?

Avant de faire ses bagages, on s’informe de l’équipement disponible sur place. Y a‑t‑il un accès facile à l’eau potable? Un rond de feu pour cuisiner? Trouve‑t‑on des ustensiles, une cuisinière au gaz, des casseroles dans le prêt‑à‑camper? En s’informant à l’avance – le site web de la Sépaq fournit toutes ces précisions –, on évite de s’encombrer inutilement. Dans tous les cas, la simplicité est de mise… malgré ce que tentent de nous faire croire plusieurs détaillants d’équipement de plein air!

Pour les campings accessibles en voiture ou le prêt‑à‑camper, le poids des bagages a généralement moins d’importance. On peut prévoir un réchaud de grande taille et remplir une grosse glacière. Plutôt que d’embourber l’espace avec des sacs de glace, on pense à congeler certains aliments. Ceux‑ci se conserveront quelques jours en plus de garder les fruits et légumes au frais.

En revanche, sur les sites plus rustiques sans accès en voiture, le poids et la taille de ce qu’on apporte deviennent primordiaux. Comme il faut tout transporter, on vise un équipement et des aliments légers.

En canot‑camping, on peut se permettre d’apporter certains équipements plus lourds : la flottaison du canot est notre alliée. Mais attention, lors des portages, les kilos deviennent rapidement accablants!

Caribou | © Sépaq
Caribou | © Sépaq
Parc national de la Jacques-Cartier
Parc national de la Jacques-Cartier Mikaël Rondeau | © Sépaq

La gestion de l’eau

En camping, on constate à quel point l’eau potable est précieuse et qu’on a tendance à la gaspiller lorsqu’on a un robinet sous la main. Quand on doit transporter, filtrer ou faire bouillir l’eau avant de la consommer, chaque goutte compte

S’il existe une source d’eau potable à proximité, comme dans la plupart des campings aménagés, mieux vaut se munir d’un gros bidon. Certains comportent un petit robinet bien pratique pour se servir un verre sans avoir à manipuler un réservoir lourd et encombrant.

Près d’un point d’eau (en canot‑camping, par exemple, ou au bord d’un lac), l’eau doit impérativement être traitée. Les magasins de plein air proposent une multitude d’options, de la pompe manuelle jusqu’au filtre par gravité, en passant par la petite lampe à UV (pratique et rapide, mais dispendieuse). Des pastilles désinfectantes sont aussi offertes, mais elles affectent le goût de l’eau et peuvent causer des inconforts intestinaux à certaines personnes lors de longs séjours. Elles sont toutefois une solution de rechange rapide et polyvalente.

Enfin, reste la technique classique de l’ébullition, qui doit être réalisée pendant au moins une minute à gros bouillons. Cela dit, elle exige beaucoup de carburant et une grande casserole à couvercle. Si on cuisine sur le feu, on peut considérer cette option, mais elle videra rapidement les bonbonnes du brûleur.

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Parc national de la Jacques-Cartier
Parc national de la Jacques-Cartier Mikaël Rondeau | © Sépaq

Chaud devant

Cuisiner sur le feu est un réel plaisir lorsque les niveaux d’alerte de sécheresse, l’approvisionnement en bois et les installations le permettent. Il faut alors se munir d’une grille pour poser les casseroles au‑dessus des braises. Pour Marc Conti, pleinairiste aguerri ayant travaillé dans des refuges alpins et organisé d’innombrables expéditions de canot‑camping, de vélotourisme et de randonnée au long cours avec sa petite famille, la cuisine sur le feu est un art qui s’apprend. «L’important pour cuisiner sur le bois est de bien préparer son pit à feu», dit‑il. Pour ce faire, on peut notamment utiliser les grosses pierres qui délimitent les endroits aménagés à cet effet sur les terrains de camping pour déposer notre grille de manière stable avant d’y jeter une allumette. «Et il faut disposer suffisamment de bois pour générer rapidement une bonne flambée», poursuit‑il.

Lorsqu’on prévoit cuisiner sur le feu, mieux vaut tout de même se munir d’un brûleur. On l’appréciera en cas de forte pluie ou encore pour préparer le café du matin sans devoir compter sur les braises!

Si son véhicule est à proximité, on peut apporter un brûleur au propane de plus grande taille. Lorsque le poids est une contrainte, on opte plutôt pour un petit brûleur portable. De nombreux modèles existent sur le marché, dont certains sont extrêmement compacts et légers. Ils se fixent sur une petite bonbonne ou sont reliés à une bouteille qu’on peut remplir soi‑même.

Caribou | © Sépaq
Parc national de la Jacques-Cartier
Parc national de la Jacques-Cartier Mikaël Rondeau | © Sépaq
Caribou | © Sépaq

Cuisiner bien équipé

Bien qu’une panoplie d’ustensiles et d’assiettes ultralégers soit en vente sur le marché, un ensemble de vaisselle abordable et incassable (en métal ou en plastique) fait généralement l’affaire. Par ailleurs, une tasse isotherme permet de savourer son café chaud plus longtemps dans la fraîcheur du matin.

Côté casseroles, mieux vaut éviter d’apporter son ensemble Lagostina – la vaisselle de camping a la vie dure, surtout si elle est soumise à la rude épreuve des braises du feu!

On peut s’équiper à peu de frais ou alors investir dans un ensemble performant et ultraléger. Il existe des modèles en aluminium, antiadhésifs, en titane à choisir en fonction du budget, du poids et de la fréquence d’utilisation.

Si on prévoit cuisiner sur le feu et que le poids n’est pas une contrainte, la poêle en fonte est une alliée inestimable. «Ça va dans le feu, sur une grille, ça se met sur une roche si le feu est trop chaud… Bref, c’est super polyvalent», explique Antoine Masson‑Delisle, chef fondateur d’Antoine.ca et adepte de cuisson sur le feu en camping. On prévoit aussi une grande casserole pour l’eau chaude «qu’on n’aura pas de peine à voir noircir», suggère le chef. «Avec ces outils de base, renchérit Marc Conti, on peut préparer une grande variété de repas (crêpes, omelettes, grillades, soupes, riz frit…) et on a toujours de l’eau chaude disponible pour les boissons ou la vaisselle sale. Avec un peu d’audace, on peut même tenter certains desserts (croustade aux fruits, gâteau renversé, pouding chômeur…).» Avis aux dents sucrées!

Les adeptes de café voudront se munir d’un porte‑filtre, d’un petit percolateur, d’une cafetière italienne ou à piston incassable ou encore d’une AeroPress pour commencer la journée du bon pied. Avis aux aficionados : il existe même des cafetières espresso portatives! On pense aussi au lait UHT ou en poudre ainsi qu’aux sachets de sucre si le café noir nous rebute.

Parc national de la Jacques-Cartier
Parc national de la Jacques-Cartier Mikaël Rondeau | © Sépaq
Caribou | © Sépaq

Quelques outils à ne pas oublier : une passoire pour égoutter les pâtes, une petite planche à découper en plastique, un couteau suisse multiusage et un minimum d’ustensiles de cuisson, choisis en fonction des menus (spatule pour les crêpes et les œufs, louche, cuillère en bois, petite râpe à fromage…). Antoine Masson‑Delisle préconise les longues pinces, qui permettent de saisir les aliments sans se brûler les doigts. Et si on prévoit un accord mets‑vins, il ne faut pas oublier son limonadier!

Puisqu’un bon repas demandera sa corvée de vaisselle, on pense aussi à une éponge, à du savon biodégradable (les magasins de plein air proposent de petites bouteilles de liquide ultraconcentré qui sert tant pour l’hygiène que la vaisselle) et à un petit tamis pour puiser les morceaux de nourriture dans l’eau sale. Il est essentiel de s’informer au préalable sur les techniques «sans trace» : avec les centaines de campeurs et campeuses qui se succèdent, le savon et les restes alimentaires ont de lourdes conséquences sur l’environnement. Non, les poissons n’apprécient pas vos restes de macaroni chinois.

Mettez‑y de la saveur!

Pour éviter que la cuisine de camping soit fade, plusieurs adeptes préparent un «kit saveur» polyvalent, capable de rehausser de nombreux plats. En fonction de ses goûts et des menus prévus, on peut y inclure un mélange d’herbes, de la poudre de cari, de la sauce piquante, de la pâte miso ou encore des sachets de sauce soya. Cubes de bouillon instantané et légumes lyophilisés – on trouve des «mélanges à soupe» dans plusieurs épiceries – agrémentent par ailleurs le riz et les pâtes. Les pâtes de cari thaïes et le lait de coco en poudre permettent de préparer des mijotés savoureux en peu de temps, et les soupes instantanées sont appréciées lors des soirées fraîches. À ne pas oublier : une petite bouteille d’huile pour faire rissoler les aliments, du poivre moulu et du sel!

Au petit déjeuner, on se réjouira de voir des fruits séchés et des petits contenants de tartinade de chocolat, de beurre d’arachides (on en trouve aussi en poudre), de cassonade ou de sirop d’érable. Le gruau est pratique en camping, mais rien de plus fade qu’une bouillie d’avoine sans sucre! 

Caribou | © Sépaq
Thomas Tessier | © Sépaq

Un p’tit luxe avec ça?

En plus des incontournables, certains accessoires rendent l’expérience du repas en camping un peu plus confortable.

Pour les vrais adeptes, l’achat d’un déshydrateur alimentaire (certains fours ont également une fonction déshydratation) permet de préparer soi‑même des aliments qui se conservent longtemps et affichent un poids plume. Les possibilités de menu lors des sorties de longue durée ou hors des sentiers battus se multiplient : chili, viandes cuites, légumes, œufs brouillés, riz et bien d’autres plats peuvent être réhydratés et réchauffés pour un repas maison simple à préparer. De plus, les fruits séchés et le jerky font des collations nutritives à petit prix. 

Une grande bâche de plastique installée au‑dessus de la table permet de rester au sec en cas de pluie. On pense alors à apporter de la corde pour l’installation. En fonction du lieu et de la saison, on peut aussi prévoir une toile moustiquaire.

Il existe de nos jours plusieurs lanternes et lampions DEL rechargeables ou à énergie solaire. Les guirlandes du genre, qu’on peut accrocher au‑dessus de l’espace repas, créent une ambiance féérique qui invite à prolonger la soirée. À défaut de tout ça, des bougies (plutôt courtes et épaisses, et non de petites bougies chauffe‑plat) font l’affaire.

Si le site n’est pas muni de tables de pique‑nique, le confort d’une chaise pliable peut‑être préférable à celui du sol. On peut aussi se procurer de petites tables pliantes.

Pour Antoine Masson‑Delisle, un thermomètre à viande à lecture instantanée peut s’avérer utile. «La chaleur du feu est beaucoup plus instable que celle d’un barbecue au propane ou de notre cuisinière, explique‑t‑il. On apprécie qu’un outil nous dise précisément où on en est dans la cuisson.»

Enfin, le chef considère les gants de cuisson sur le feu comme un «luxe nécessaire» pour ceux et celles qui souhaitent cuisiner sur les braises. Ils permettent de «bouger des pierres ou des bûches ainsi que tous les instruments, en particulier la poêle en fonte, qui deviennent très chauds», souligne Antoine Masson‑Delisle. Marc Conti abonde dans le même sens, en ajoutant toutefois «qu’il faut bien les ranger le soir afin d’éviter qu’ils prennent l'humidité, surtout si on cuisine sur la plage».

Un dernier effort

De retour à la maison, une part du travail reste à faire. Il faut soigneusement laver et faire sécher tout l’équipement, en s’assurant qu’il ne reste aucune trace d’humidité avant de l’entreposer. On porte une attention particulière aux brûleurs et aux purificateurs d’eau, qui nécessitent un entretien spécifique précisé par chaque manufacturier. Il est également conseillé de ranger les bonbonnes de gaz à l’extérieur de la maison. Attention enfin de ne pas oublier une éponge mouillée au fond d’un sac, sans quoi la moisissure prendra le dessus!

Une bonne habitude à prendre : noter dès le retour les éléments manquants ou, au contraire, ceux qui sont superflus afin d’améliorer notre kit lors de la prochaine aventure. Au fil des sorties, on raffine ainsi ses techniques afin que cuisine en plein air rime enfin avec gastronomie!

Avant de cuisiner sur le feu

Dans les parcs de la Sépaq, les feux de camp ou de cuisson sont permis seulement aux endroits aménagés à cette fin et ne peuvent pas être alimentés avec des éléments trouvés en nature. On doit utiliser le bois prévu à cet effet et respecter les règles de la SOPFEU en vigueur. S’il y a une interdiction d’allumer des feux, on prévoit un plan B pour cuisiner. En tout temps, les feux doivent être sous la surveillance d’une personne responsable et être éteints avant le coucher.

Petit guide en bref

  • Les essentiels pour cuisiner sur le feu en camping : des gants de cuisson sur le feu, une grille, du papier d’aluminium, un thermomètre à viande, un briquet, des casseroles en aluminium, des poêles en fonte et des pinces
  • Le nécessaire de cuisine léger : un kit d’assaisonnements, des couverts, un couteau de poche multifonctionnel, un ouvre-boîte, une minirâpe, une petite planche à découper, un réchaud et une gamelle
  • Les outils pour s’approvisionner en eau selon le type de camping : bidon d’eau de plusieurs litres, réservoir d’eau pliable, pompe à filtre et pastilles désinfectantes
  • Pour le service, on pense à apporter une nappe en polyéthylène facile à nettoyer et de la vaisselle légère et incassable.
  • Le «kit saveur» à avoir en camping : du sel et du poivre, de l’huile, du sirop d’érable, des cubes de bouillon de poulet ou de légumes, des épices (cari, paprika, sel d’ail, épices à l’italienne ou à la provençale), des épices à barbecue et des granules de miso
  • Le kit de cuisine complet pour les campings accessibles en voiture : nappe, planches à découper, linges à vaisselle, cafetière italienne, épices, huile, sirop d’érable, papier d’aluminium, pinces, couverts, ustensiles, lampe portative, passoire, poêle, chaudrons, cuillère de service, cuillère en bois, spatule, couteau, limonadier, ouvre-boîte, fourchette télescopique de camping (pour les saucisses et les guimauves!), quelques sacs réutilisables
  • Les petits plus : une boîte à œufs, une lampe portative, un bon couteau de chef, de la fleur de sel, un minimoulin à poivre, une plaque en fonte pour mettre sur un réchaud de camping à deux brûleurs, un grille-pain pour réchaud et un sac à vin pliable 
  • Quand on est bien équipé, c’est vraiment agréable de cuisiner en camping.
  • Le bac à vaisselle est un incontournable, tout comme le savon à vaisselle biodégradable, sans oublier l’éponge.

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