Parc national de la Pointe‑Taillon

Portrait du parc

Histoire de la création du parc national de la Pointe-Taillon

Plusieurs statuts juridiques ont été attribués au territoire de Pointe Taillon par le passé.

  • Dès la fin du 19e siècle : Des colons développent des lots sur la Pointe qui relève de la municipalité de Saint-Henri-de-Taillon.
  • En 1916 : La municipalité de Jeanne-d'Arc est érigée.
  • De 1926 à 1930 : La municipalité est désertée à la suite du rehaussement du lac Saint-Jean pour la production hydroélectrique. La compagnie Alcan devient propriétaire des lieux.
  • De 1948 à 1956 : Alcan instaure un programme de reboisement.
  • Simultanément, de 1952 à 1971 : Le gouvernement fédéral accorde une protection au territoire en décrétant la pointe Taillon refuge d'oiseaux dans le cadre de la Convention concernant les oiseaux migrateurs.
  • Le 16 mars 1965 : La pointe Taillon obtient le statut de réserve de chasse par le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche (Sanctuaire de la Pointe Taillon).
  • 1977 : Le gouvernement du Québec acquiert la pointe Taillon. Les municipalités environnantes se regroupent alors pour constituer le Comité de promotion du parc de la Pointe Taillon.
  • 1978 : La pointe Taillon détient toujours le statut de réserve de chasse mais possède un type de gestion qui l'identifie à un parc.
  • 1985 : Lors d'audiences publiques tenues en juin, la vocation de conservation du territoire est confirmée. Le 6 novembre le parc de conservation de la Pointe Taillon sera créé.

Le patrimoine naturel du parc

Le parc national de la Pointe-Taillon protège le patrimoine naturel et historique d'un échantillon représentatif de l'une des grandes régions naturelles du Québec, les basses-terres du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Le parc forme une péninsule qui s'avance dans les eaux du lac Saint-Jean, un magnifique plan d'eau de près de 1100 km2. La rive sud du parc est baignée par le lac Saint-Jean, tandis que la rivière Péribonka, le plus important affluent du lac, borde la rive nord. Des paysages d'une grande douceur s'offrent à la vue des visiteurs.

Ce territoire de 92 km2 comprend une plaine sablonneuse au relief presque plat, sans colline ni montagne. En effet, la pointe Taillon fait partie de l'immense delta postglaciaire de la rivière Péribonka. Au cœur de la presqu'île, on observe une formation sablonneuse, en forme d'éventail, appelée delta digité. À l'ouest de celui-ci s'étire un champ de dunes. De part et d'autre s'observent des cordons littoraux fossilisés et d'autres formes qui témoignent de la mise en place sous l'eau de la pointe Taillon puis de son modelage par les courants, les vagues et le vent, lors de son exhaussement.

Une vaste tourbière occupe une grande partie du territoire et les milieux humides (marais, marécages) abondent le long des rives de la Pointe. Des plantes carnivores et d'autres végétaux associés aux tourbières et aux milieux humides s'observent ainsi qu'une flore fragile (plantes relictes) qui témoigne d'un envahissement marin survenu à la fin du dernier âge glaciaire.

La vie animale est intense à la pointe Taillon. Des indices manifestes, tels que des barrages, des huttes et des troncs d'arbres taillés en biseau, révèlent la présence du castor. L'orignal a aussi établi ses quartiers généraux dans le parc. En période de migration, la bernache du Canada et la grande oie des neiges s'arrêtent au parc par milliers. Depuis quelques années la grue du Canada fréquente le territoire au printemps. Ses cris rauques se répercutent dans l'immensité de la tourbière.


Le patrimoine culturel du parc

Peu d'éléments sont connus de l'histoire préhistorique de la pointe Taillon. Quelques objets (éclats de taille, pointes de lance) ont été trouvés sur les lieux, mais les connaissances manquent à ce niveau. Toutefois, la situation géographique de la pointe Taillon à l'embouchure de la rivière Péribonka, un affluent du lac Saint-Jean d'une grande richesse faunique, laisse croire que la Pointe a été un lieu de halte ou même de rassemblement lors des migrations saisonnières des communautés autochtones.

Entre 1890 et 1930, une population d'agriculteurs s'établit sur la pointe Taillon. Le premier défricheur fut monsieur Joseph Larouche. En 1916, on y érigea la municipalité de Jeanne-D'Arc. En 1925, on y dénombrait 52 familles totalisant 307 personnes. On y retrouvait trois écoles, une fromagerie et un moulin à scie. À l'île Bouliane, on vit s'établir un grand domaine agricole, propriété de monsieur Paul-Augustin Normand, français d'origine, qui a employé plus de 125 personnes. Le domaine de la Pointe-Taillon était équipé d'outils modernes pour l'époque et remporta des concours agricoles.

Le lac Saint-Jean devint un lac-réservoir en 1926. L'inondation provoquée par la fermeture des vannes de la centrale électrique d'Isle-Maligne chassa les familles établies à la pointe Taillon. Après le rachat des terres par la compagnie Alcan, un programme de reboisement fut entrepris de 1948 à 1956.

En 1977 le gouvernement du Québec acquiert le territoire. En 1985, le parc de conservation de la Pointe-Taillon est créé.

Des traces du passé historique de la pointe Taillon subsistent encore aujourd'hui dans le milieu. Des emplacements de maisons, des friches, des plantes horticoles, notamment, témoignent de l'occupation humaine du site.

« Pointe-Taillon »: La Pointe a été nommée en l'honneur de M. Louis-Olivier Taillon (1840-1923), avocat, qui devint député conservateur en 1875. Il fut orateur à l'Assemblée législative, procureur général, premier ministre du Québec en 1887 (4 jours seulement), chef de l'opposition et une deuxième fois premier ministre du Québec en 1892.

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 1985
Superficie : 92 km2
Périmètre : 50 km
Fréquentation annuelle : 65 000 jours-visites


Liste des espèces

Amphibiens et reptiles

Espèces en péril

Mammifères

Oiseaux


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