Entraves au pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine Détails

Portrait du parc

Création du parc national des Îles-de-Boucherville

Plusieurs événements précédant la création du parc national des Îles-de-Boucherville ont créé d’importantes perturbations dans l’archipel de Boucherville. Chacun de ces épisodes a contribué, de façon variable, à la détérioration des îles.

En 1971, le projet «Un fleuve, un parc» initié par Anthony «Tony» Le Sauteur, alors président de la Fédération de la Faune du Québec et militant environnementaliste, démontre la grande dégradation des îles du fleuve entre Montréal et Sorel. Il sensibilise la population à cet enjeu de conservation. Le militantisme citoyen encourage le gouvernement du Québec à acquérir les îles de Boucherville dans le but de préserver ce qu’il en reste et de les restaurer.

Dès 1981, le parc procède à une préouverture et accueille ses premiers visiteurs. Le parc national des Îles-de-Boucherville voit officiellement le jour le 12 septembre 1984.

Quarante ans plus tard, la nature a fait son œuvre, aidé par les efforts des dirigeants et employés du parc national. On retrouve maintenant dans l’archipel des habitats riches et complexes, qui comblent les besoins d’une faune extrêmement diversifiée.


Patrimoine culturel

Le territoire du parc national des Îles-de-Boucherville a été le théâtre de 2400 ans d’histoire humaine, qui se perpétue. Voici les faits marquants:

  • De 500 avant notre ère à 1500: présence autochtone. La Première Nation des Iroquoiens du Saint-Laurent fréquente les îles entre les années 500 et 1500, un campement saisonnier est établi sur l’île Grosbois.
  • 1667: fondation de la seigneurie de Boucherville par Pierre Boucher. Les îles commencent à être occupées et dédiées à l’agriculture dès 1680. Un hameau agricole y est présent jusqu’en 1954.
  • Vers 1810: John Molson achète l’île Sainte-Marguerite. Il y fait bâtir une maison de campagne et utilise les chenaux des îles comme terrain d’essai et d’hivernement de sa flotte de bateaux à vapeur, les premiers au Canada. Le patriarche de la dynastie Molson décède dans son chalet des îles de Boucherville le 10 janvier 1836. Deux épaves de bateau à vapeur ont été découvertes dans le canal Molson, l’une d’elles est le Lady Sherbrooke, qui fut l’objet de recherches et de fouilles archéologiques subaquatiques intensives dans les années 1980.
  • 1909: l’île Grosbois accueille le parc d’attractions King Edward. On y retrouve plusieurs attractions foraines tels manèges, cirques, piste d’aviation et hippodrome. L’effondrement d’un quai fait une centaine de blessés en 1911, terni la réputation du parc d’attractions et met fin à ces activités. L’hippodrome demeure en fonction jusqu’en 1928.
  • 1954: achat des îles par Les Entreprises Boucherville. La compagnie projette d’y établir un projet résidentiel d’envergure de 75 000 habitants. Le manque de financement empêche l’exécution des travaux et le promoteur rentabilise ses terrains en louant les terres des îles Commune et Grosbois pour des fins agricoles. Il loue aussi l’île Charron pour y créer un stationnement de 8000 places pour l’Expo ‘67 et l’île Sainte-Marguerite pour y installer un dépotoir. Les berges des îles sont utilisées comme dépotoir pour les débris de construction du pont-tunnel Louis-Hippolyte-Lafontaine. Le projet résidentiel ne voit jamais le jour et les îles sont à vendre vers 1970.
  • 1971: le projet « Un fleuve, un parc » voit le jour. Plusieurs études scientifiques ont cours dans les îles du fleuve et démontrent leur grande détérioration. C’est grâce aux actions de l’initiateur du projet, M. Anthony Le Sauteur, et des défenseurs que le gouvernement du Québec a acquis le territoire pour fins de parc en 1979.
  • 1984: le 12 septembre, le parc national des Îles-de-Boucherville est officiellement créé.

Patrimoine naturel

Les paysages et les habitats

Le fleuve Saint-Laurent crée autour des îles des écosystèmes aquatiques regorgeants de vie. Le plus notable du parc est sans nul doute l’immense marais du chenal du Courant. Avec ses herbiers aquatiques ayant l’aspect de forêts sous-marines, ses myriades de poissons, d’oiseaux, d’amphibiens, reptiles et royaume incontesté du castor, il s’agit de la zone la plus exotique et dépaysante de l’archipel. On retrouve aussi des marécages, milieux riverains et la sublime plaine inondable de l’île aux Raisins.

Parmi les habitats terrestres, il ne faut pas manquer d’aller jeter un coup d’oeil du côté du boisé Grosbois et de la friche champêtre restaurée de l’île de la Commune.

La faune sauvage

Les inventaires fauniques réalisés par les gardes-parc ont permis de confirmer la présence de nombreuses espèces:

  • 265 espèces d’oiseaux
  • 50 espèces de poissons
  • 25 espèces de mammifères
  • 8 espèces de reptiles
  • 7 espèces d’amphibiens

La mosaïque d’habitats diversifiés du parc national des Îles-de-Boucherville attire et abrite une multitude d’animaux sauvages et les îles, situées dans un important couloir de migration, offrent un refuge opportun aux oiseaux en région métropolitaine.

Les rencontres fauniques incontournables incluent le cerf de Virginie, facilement observable dû à sa surabondance au parc, le castor du Canada, la paruline jaune, l’oriole de Baltimore, le canard branchu, la grande aigrette et le renard roux, animal emblème du parc national des Îles-de-Boucherville.

Les espèces en péril

Haut lieu de conservation en contexte périurbain, le parc national des Îles-de-Boucherville effectue des inventaires, suivis et aménagements afin d’assurer la pérennité de certaines espèces en péril.


La conservation des territoires protégés

Les parcs nationaux du Québec sont des territoires protégés de catégorie II dont les critères ont été établis par l’UICN, soit l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Le terme « parc national » est une appellation contrôlée qui définit des standards élevés en termes de protection des écosystèmes et d’accès aux visiteurs, soit pour des fins scientifiques ou de récréation.

Les enjeux prioritaires du Plan de Conservation du parc national des Îles-de-Boucherville pour 2017-2022 sont les suivants :

  • Restauration d’habitats naturels sur les terres agricoles rétrocédées
    • Contrôle du roseau commun, une espèce exotique et envahissante
    • Plantation de plus de 20 000 arbres et arbustes
    • Ensemencements de plantes herbacées indigènes
    • Créations d’habitats fauniques: étangs, îlots boisés, friches herbacées et arbustives
    • Aménagements fauniques pour favoriser des espèces animales en péril représentatives des milieux champêtres.
      • Ensemencement de fleurs des champs indigènes pour les pollinisateurs et le papillon monarque.
      • Construction de nichoirs pour l’hirondelle rustique, d’hibernacles pour la couleuvre brune et d’abris pour les chauves-souris.
  • Surabondance du cerf de Virginie
    • Élaboration d’un plan d'action afin d’atteindre une densité de cerf optimale pour permettre la régénération et le maintien des milieux naturels.
  • Érosion des berges
    • Stabiliser les berges des îles par la végétalisation et l'implantation d’aménagements pour les visiteurs.

Pour plus de détails sur la protection du milieu naturel, consultez la section Conservation.

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 1984
Superficie : 8 km2
Périmètre : 15,8 km
Fréquentation annuelle : 295 000 jours-visites


Les listes des espèces

Amphibiens et reptiles

Espèces en péril

Mammifères

Oiseaux


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