Des oiseaux qui valent le détour

Florence Rivest
Grive des bois
Florence Rivest | © Sépaq

Grive des bois – Parc national d'Oka

Au Québec, la population de grive des bois a chuté de 86 % entre 1970 et 2017. Toutefois, cette espèce menacée est encore relativement fréquente dans l’érablière à caryer cordiforme, comme celle du parc national d’Oka. La reproduction de l’espèce dans ce parc est d’ailleurs sous la loupe des chercheurs. Laissez-vous guider par son chant flûté, et vous pourriez la repérer grâce à son dos roux et à sa poitrine fortement tachetée de noir.

Plongeon huard
Florence Rivest | © Sépaq

Plongeon huard – Parc national du Mont-Tremblant

Son cri envoûtant résonne tout l’été à la brunante dans le parc national du Mont-Tremblant. Le jour, ce nageur et plongeur hors pair montre son élégante tête noire, son collier blanc et son dos en damier. Si vous assistez à son décollage, vous l’observerez courir sur l’eau des dizaines de mètres avant de s’envoler à des vitesses de 120 km/h!

Engoulevent bois-pourri
Florence Rivest | © Sépaq

Engoulevent bois-pourri – Parc national d’Opémican

L’engoulevent bois-pourri, une espèce menacée au Canada, affectionne les pinèdes. Le parc national d’Opémican constitue pour cette raison un des rares endroits où l’on a de bonnes chances de l’observer. Comme il se camoufle dans les feuilles mortes grâce à son plumage gris, brun et noir, il est plus facile de l’entendre la nuit lorsqu’il sifflote le « ouip-pouroui » qui a inspiré son nom.

Chouette rayée
Florence Rivest | © Sépaq

Chouette rayée – Parc national du Mont-Saint-Bruno

Le puissant hululement de la chouette rayée retentit souvent entre le lac Seigneurial et le lac à la Tortue au parc national du Mont-Saint-Bruno. Plus active le jour que les autres espèces de hiboux, elle donne à voir sa tête ronde, son plumage gris-brun et blanc et ses grands yeux noirs. Puisqu’elle se contente d’un territoire de 1 ou 2 kilomètres carrés pour nicher, elle n’est jamais bien loin.

Bec-croisé des sapins
Florence Rivest | © Sépaq

Bec-croisé des sapins – Parc national d’Anticosti

On croyait que la sous-espèce percna du bec-croisé des sapins se reproduisait seulement sur l’île de Terre-Neuve et qu’elle était menacée par l’introduction de l’écureuil roux. On a découvert depuis qu’elle niche aussi sur l’île d’Anticosti, dont l’écureuil roux est absent. On la distingue par son plumage, rouge chez le mâle et olive chez la femelle, mais surtout par ses deux mandibules qui se croisent et lui permettent de s’alimenter de graines de conifère.

Paruline du Canada
Florence Rivest | © Sépaq

Paruline du Canada – Parc national d’Aiguebelle

La paruline du Canada détonne avec son collier noir et ses « lunettes » jaunes. Inscrite sur la liste des espèces en péril au pays, son abondance demeure élevée en Abitibi-Témiscamingue. Le parc national d’Aiguebelle est un endroit de choix pour admirer son allure, qui en met plein la vue!

Paruline rayée
Florence Rivest | © Sépaq

Paruline rayée – Parc national des Monts-Valin

Lorsque la paruline rayée met le cap vers l’Amérique du Sud pour y passer l’hiver, elle parcourt près de 3 000 kilomètres sans escale au-dessus de l’Atlantique en à peine trois jours! À son retour, elle niche en été dans les hauteurs des monts Valin, où on la reconnaît par sa calotte noire et ses joues blanches. L’entendre n’est pas donné à tout le monde : son chant atteint parfois des fréquences aiguës imperceptibles pour certains.

Aigle royal
Florence Rivest | © Sépaq

Aigle royal – Parc national de la Gaspésie

Sa nuque blonde et son plumage brun se détachent dans le ciel bleu des monts Chic-Chocs. Depuis 2004, on sait que l’aigle royal niche dans le parc national de la Gaspésie. On peut y admirer toute sa prestance lorsqu’il plane sur de longues distances avec ses ailes d’une envergure de plus de 2 mètres.

Paruline couronnée
Florence Rivest | © Sépaq

Paruline couronnée – Parc national du Mont-Orford

En début de matinée, la paruline couronnée pousse sa chansonnette en crescendo. Malgré sa couronne orangée cernée de deux rainures noires, elle passe souvent inaperçue, marchant discrètement parmi les feuilles mortes, où elle construit son nid. Elle occupe l’ensemble du parc national du Mont-Orford, sauf les forêts rabougries des hautes altitudes.

Faucon pèlerin
Florence Rivest | © Sépaq

Faucon pèlerin – Parc national du Fjord-du-Saguenay

Autant que 389 km/h! C’est la vitesse que peut atteindre le vol en piqué d’un faucon pèlerin lorsqu’il fonce sur une proie. On dénombre une dizaine de sites de nidification le long des parois rocheuses du parc national du Fjord-du-Saguenay. Un signe que ce rapace reprend du poil de la bête depuis l’interdiction d’un pesticide, le DDT, qui avait entraîné la décimation rapide de ses populations.

Pygargue à tête blanche
Florence Rivest | © Sépaq

Pygargue à tête blanche – Parc national du Lac-Témiscouata

C’est l’emblème aviaire des États-Unis, mais celui aussi du parc national du Lac-Témiscouata. Il y fut même la vedette d’une émission de téléréalité! Une caméra avait été installée en haut d’un grand pin où nichait chaque année un couple d’oiseaux. Les images étaient retransmises en direct au centre de découverte de l’Anse-à-William. Il n’est pas rare que le pygargue à tête blanche plane au-dessus du lac Témiscouata plein de poissons pour combler son appétit.

Voir la vidéo

Grue du Canada
Florence Rivest | © Sépaq

Grue du Canada – Parc national de la Pointe-Taillon

La danse nuptiale de la grue du Canada en met plein la vue. Il est possible d’assister à la chorégraphie de cet oiseau gros comme un héron, mais deux fois plus lourd, au parc national de la Pointe-Taillon, une de ses zones de reproduction. Un spectacle qui mérite de faire le pied de grue!

Martin-pêcheur d’Amérique
Florence Rivest | © Sépaq

Martin-pêcheur d’Amérique – Parc national de la Yamaska

Le réservoir Choinière offre au martin-pêcheur d’Amérique un excellent endroit où capturer des poissons avec son bec long, droit et pointu. Tôt le matin, au parc national de la Yamaska, vous pourriez apercevoir sa tête bleue ébouriffée et disproportionnée par rapport à son petit corps, toujours prêt pour une nouvelle histoire de pêche.

Mésangeai du Canada
Florence Rivest | © Sépaq

Mésangeai du Canada – Parc national des Grands-Jardins

Le mésangeai du Canada couve parfois ses œufs au mois de mars sous les précipitations de neige. Au parc national des Grands-Jardins, cet oiseau espiègle risque de venir davantage à votre rencontre en été. Durant cette saison, il entrepose des provisions à de multiples endroits sous l’écorce des arbres ou sous des lichens, afin de traverser ensuite les rigueurs de l’hiver laurentien.

Grive de Bicknell
Florence Rivest | © Sépaq

Grive de Bicknell – Parc national du Mont-Mégantic

Rare et menacé, ce discret oiseau forestier se tient surtout en altitude, dans des bosquets denses de conifères du parc national du Mont-Mégantic. On peut entendre son chant flûté et parfois l’observer à la cime d’une épinette ou d’un sapin lors d’une randonnée dans les sentiers des Cimes, sur les flancs du mont Mégantic et du mont Saint-Joseph.

Bruant fauve
Florence Rivest | © Sépaq

Bruant fauve – Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie

La probabilité de tomber sur le bruant fauve au parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie a augmenté au cours des dernières décennies. Restez donc aux aguets. Vous le reconnaîtrez à sa silhouette dodue, à son dos roux et à son ventre blanc strié de plumes rousses.

Paruline à gorge orangée
Florence Rivest | © Sépaq

Paruline à gorge orangée – Parc national de la Jacques-Cartier

Beau temps mauvais temps, elle se démarque de la végétation avec sa gorge orange vif et son masque noir autour des yeux. La paruline à gorge orangée aime les sapinières à bouleau jaune, comme celle du parc national de la Jacques-Cartier. On peut l’entendre chanter tôt le matin ou au coucher du soleil, dans un ciel de la même couleur que sa gorge.

Hirondelle rustique
Florence Rivest | © Sépaq

Hirondelle rustique – Parc national des Îles-de-Boucherville

Le bonheur de l’hirondelle rustique est dans le pré. Mais les cultures céréalières et l’usage de pesticides ont fait chuter sa population de plus de 90 % au Québec entre 1970 et 2014. Pour aider cette espèce désignée comme préoccupante par le COSEPAC, des nids ont été fabriqués sur mesure sur l’île de la Commune du parc national des Îles-de-Boucherville, en collaboration avec QuébecOiseaux. Vous pourriez dès lors admirer plus souvent dans les parages ses hautes voltiges et sa queue fourchue!

Eider à duvet
Florence Rivest | © Sépaq

Eider à duvet – Parc national du Bic

En scrutant l’anse à l’Orignal sur la bien nommée pointe aux Eiders, au parc national du Bic, on peut facilement observer ce canard en groupe. L’île Bicquette, située non loin, constitue l’une des plus importantes colonies d’eiders à duvet de l’estuaire du Saint-Laurent. Les femelles regroupent les canetons pour mieux les protéger des prédateurs et les conduisent dans la baie pour les nourrir de mollusques et de crustacés.

Guifette noire
Florence Rivest | © Sépaq

Guifette noire – Parc national de Plaisance

Si elle fréquente la haute mer en hiver, la guifette noire se tient en eau douce durant l’été. Deux colonies fréquentent les marais peu profonds du parc national de Plaisance, une oasis pour cette sterne aux ailes argentées en proie à plusieurs menaces, dont la prolifération du roseau commun, qui lui coupe l’accès à l’eau libre où elle pourrait chasser les insectes aquatiques et les petits poissons.

Paruline à couronne rousse
Florence Rivest | © Sépaq

Paruline à couronne rousse – Parc national de Frontenac

La tourbière est sans contredit le terrain de jeu préféré de la paruline à couronne rousse, reconnaissable grâce à sa calotte roussâtre et à son ventre jaune vif rayé auburn. C’est pourquoi celle du secteur Saint-Daniel, au parc national de Frontenac, est l’endroit idéal pour l’observer en pleine action et entendre son trille en pleine période de nidification, entre les mois de mai et juillet.

Petit pingouin
Florence Rivest | © Sépaq

Petit pingouin – Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé

Le petit pingouin aurait pu subir le même sort que son cousin le grand pingouin, disparu au 19e siècle, sans les mesures prises au début du 20e siècle pour freiner sa chasse. Aujourd’hui, entre 2 000 à 3 000 individus nichent dans les crevasses et les bords de falaises de l’île Bonaventure. On peut y admirer cet oiseau à la tête noire et au bec traversé de fines lignes blanches, lorsqu’il n’est pas en train de chercher ses proies 100 mètres sous l’eau.

Poursuivez votre lecture du bulletin Dans notre nature

Cet article fait partie de l'édition 2022 du bulletin « Dans notre nature ».

Soyez informé

Inscrivez-vous aux courriels de la Sépaq et soyez le premier à connaître nos nouveautés, nos offres et nos promotions spéciales.

S'inscrire