Coup d’œil sur l’histoire des réserves fauniques

Au début des années 1960, l’accès à la faune et aux forêts sur les terres de l’État au Québec est limité en raison de la présence de nombreux clubs privés de chasse et de pêche. À cette époque, on compte 2 200 clubs sur plus de 78 000 km2 de territoire public. Ces clubs privés appartiennent généralement à des non-résidents du Québec, alors que les Québécois n’ont accès à ces territoires de chasse et de pêche que s’ils y travaillent comme gardiens, employés de soutien ou guides.

Réserve faunique Mastigouche Réserve faunique Mastigouche
Réserve faunique Mastigouche Hooké | © Sépaq

Au cours des décennies 1960 et 1970, les pressions populaires pour rendre la faune accessible au public se multiplient. Le gouvernement accélère donc la création de « réserves de chasse et de pêche » : pour ce faire, il entreprend une première phase importante de démantèlement des clubs privés.

Unique au monde, un réseau gouvernemental de réserves de chasse et de pêche, celui des réserves fauniques, voit le jour dans les années suivantes. Les Québécois développent alors un fort sentiment d’appartenance à celles-ci, notamment grâce à l’accès privilégié à la faune qu’elles offrent.

Le réseau des réserves fauniques a été créé pour préserver et mettre en valeur la faune dans diverses régions de la province : on voulait que la population puisse s’y rendre et que les générations futures puissent, à leur tour, être en contact avec les ressources fauniques qui s’y trouvent.

10 faits intéressants à propos des réserves fauniques

1. Il y a 13 réserves fauniques gérées par la Sépaq au Québec.

2. Elles sont réparties sur une immense superficie de près de 41 000 km2 et localisées dans 10 régions administratives du Québec.

3. Leur clientèle est à 95 % québécoise.

4. À travers le réseau, on peut pêcher 12 espèces de poissons différentes, dont la truite mouchetée, le doré jaune, le grand brochet, le maskinongé et le saumon atlantique. On peut également y chasser le gros gibier, comme l’orignal, le cerf de Virginie et l’ours noir, ainsi que le petit gibier, comme la gélinotte huppée, le tétras du Canada et le lièvre.

5. Mais en réserve faunique, on ne fait pas que chasser et pêcher. On peut aussi y séjourner en villégiature et y pratiquer une foule d’activités de plein air, comme du canot-camping, de la randonnée, de la raquette et du ski de fond.

6. On y dénombre plus de 500 chalets et camps rustiques. Côté camping, les réserves offrent plusieurs emplacements aménagés et plus de 1 100 emplacements de camping rustique.

7. Une partie importante de l’offre d’activités de chasse et de pêche des réserves fauniques est soumise à des tirages au sort afin d’assurer un accès équitable quand la demande dépasse l’offre.

8. Le concept de développement durable y a toujours existé. L’accès à la chasse et à la pêche y est contingenté et l’exploitation de la faune y est suivie rigoureusement.

9. Des travaux d’aménagement et de recherche sur la faune et son habitat sont menés chaque année à travers le réseau.

10. Tous les profits des réserves fauniques sont réinvestis dans les activités, l’entretien et le développement de ces dernières.

Réserve faunique Mastigouche : déjà 50 ans!

En 2022, la réserve faunique Mastigouche a célébré son 50e anniversaire. Au chapitre de l’héritage laissé par les clubs privés sur ce territoire, il faut souligner la qualité du patrimoine bâti par le club Commodore. En effet, plusieurs grands chalets en bois rond se dressent sur la berge du lac Shawinigan depuis un siècle. Situés sur un site exceptionnel et construits avec la technique des queues d’aronde, ils constituent le fleuron de cette réserve. Ils sont d’ailleurs offerts en forfait pêche ou vacances.

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