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La gestion des ressources naturelles sur le territoire de la réserve faunique des Chic-Chocs est de la responsabilité de l’État et plus particulièrement du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP) et du ministère de l’Énergie et des ressources naturelles (MERN). En fonction de la particularité des réserves fauniques, l’État leur a octroyé une vocation dite « multiple modulée » au sein de ses Plans d’affectation du territoire public régionaux (PATP), vocation qui se définit ainsi : « Utilisation polyvalente des terres et des ressources, avec des modalités ou des règles adaptées à des conditions environnementales, paysagères, culturelles, sociales ou économiques particulières. » En d’autres mots, la gestion et l’utilisation des ressources naturelles, dont la forêt et la faune doivent être faites de manière intégrée par l’État, c’est-à-dire en tenant compte de l’ensemble des ressources sur le territoire ainsi que de la vocation légale de conservation et de mise en valeur de la faune des réserves fauniques.
Ainsi, la forêt de la réserve faunique des Chic-Chocs est exploitée par les bénéficiaires de garanties d’approvisionnement désignés (BGAD) (c.-à-d. des compagnies forestières ayant une entente de récolte avec le MFFP) en fonction d’une planification forestière qui relève du MFFP, et ce, depuis le 1er avril 2013. C’est maintenant le ministère qui a la responsabilité d’élaborer des plans d’aménagement forestier intégré (PAFI) tactiques et opérationnels à l’échelle de chaque unité d’aménagement, en tenant compte, notamment, de la possibilité forestière calculée par le Forestier en chef, des travaux découlant des tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire (TLGIRTs), des orientations et objectifs poursuivis par le gouvernement aux plans d’affectation du territoire public régionaux (PATP) ainsi que des objectifs d’aménagement durable des forêts tels qu’inscrits à la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier (LADTF) et à la Stratégie d’aménagement durable des forêts (SADF). Suite à cet exercice, des discussions ont cours entre la Sépaq, le MFFP et des représentants des compagnies forestières (BGAD) afin d’intégrer, tant dans la planification que dans les interventions forestières, des mesures ou des modalités visant à minimiser les conflits d’usage, les impacts sur la faune et le paysage ainsi sur l’ambiance entourant la pratique des activités fauniques et récréatives dans les réserves fauniques.
Dans le but d’outiller les gestionnaires des réserves fauniques en matière d’aménagement forestier intégré faune-forêt-récréotourisme et d’orienter le MFFP dans l’harmonisation de la planification forestière sur ces territoires uniques afin que les différents types d’interventions forestières soient plus prévisibles, mieux adaptés et plus contributifs à la vocation particulière de celles-ci la Sépaq a réalisé plusieurs projets en gestion intégrée des ressources.
Consultez la liste des projets réalisés
La mission de mise en valeur de la réserve faunique des Chic-Chocs l'amène également à réaliser un programme d'aménagement faunique pour maximiser son potentiel halieutique.
Depuis avril 2002, un programme triennal d'aménagement faunique a été réalisé. Ce programme visait principalement l'omble de fontaine, le touladi et l'orignal. La caractérisation des habitats aquatiques a été réalisée pour chacun des lacs exploités. Par la suite, des travaux d'aménagement ayant pour objectif le maintien ou l'augmentation de la productivité de ces lacs seront effectués. Ces travaux viseront l'amélioration des sites de reproduction, d'alevinage, d'alimentation et de repos du poisson, tout en maintenant une libre circulation entre chacun de ces sites.
Quatre espèces sont particulièrement exploitées sur le territoire de la réserve faunique des Chic-Chocs. Ce sont l'omble de fontaine, le touladi, l'orignal et l'ours. La gélinotte huppée, le tétras du Canada, le lièvre d'Amérique et la bécasse d'Amérique font l'objet d'exploitation marginale. Dans un souci d'exploitation durable, un plan de gestion pour chacune des principales espèces est en cours de réalisation. Cependant, parce qu'un plan de gestion n'a aucune valeur s'il n'est pas accompagné d'un suivi rigoureux de la récolte, il est attendu que chacun des chasseurs et pêcheurs collabore étroitement avec le personnel.
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