Parc national de Miguasha

Portrait du parc

Histoire de la création du parc national de Miguasha

Malgré une mention en 1842, c'est en 1879 que se fait la vraie découverte du site par des scientifiques de la Commission géologique du Canada. Rapidement, les fouilles et les recherches sur les fossiles attirent l'attention sur la falaise gaspésienne.  Pendant un siècle, de grandes institutions d'Europe et d'Amérique se dotent de collections de Miguasha.  L'année 1937 marque un moment décisif dans l'histoire, car une collection québécoise est prélevée par René Bureau qui deviendra l'ardent défenseur du site.

En 1972, le Québec acquiert une portion de la falaise pour en protéger le contenu fossilifère, suivi de l'ouverture du premier musée en 1978. Quant au statut de parc, il est accordé en 1985, assurant la préservation de ce patrimoine scientifique pour les générations futures.

En juin 1991, le deuxième musée est inauguré avec l'ouverture du 7e Symposium sur l'étude des vertébrés inférieurs.  L'événement réunit 60 paléontologues de 14 pays, sous la présidence du Suédois Erik Jarvik, dont les travaux sur le poisson Eusthenopteron sont entrés dans l'histoire.

Au tournant de l'an 2000, le parc reçoit l'honneur d'être inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.  Un nouveau musée, le troisième, avec un centre de recherche, voit le jour en 2003. Quant à la falaise fossilifère, elle porte depuis 2017 le nom de René-Bureau, en hommage à celui qui a porté le flambeau de la conservation pendant des décennies.


Le patrimoine naturel du parc

Le paysage

Le parc national de Miguasha s'inscrit parmi les beaux paysages de la Gaspésie maritime. Sur la pointe de Miguasha, adossé à la montagne, le parc s'ouvre sur l'estuaire de la rivière Ristigouche, tout près de l'endroit où la rivière devient baie des Chaleurs. Le parc s'étend sur une superficie de moins de 1 km2, sur une mince bande de 2 km où se trouve la falaise fossilifère.

La falaise fossilifère

La falaise est composée de 2 formations géologiques, la Formation de Fleurant et la Formation d'Escuminac. La première formation, et la plus ancienne, est un assemblage fragile de galets de diverses tailles consolidés par du sable qui contient de rares fossiles de coraux et de coquillages. L'autre formation est constituée de roches sédimentaires, soit des grès et des argilites, où sont conservés tous les fossiles qui ont fait la renommée du site.

La végétation diversifiée

Bien que la majorité des regards soient tournés vers la falaise et ses fossiles, le parc surprend par la diversité des végétaux qui y sont retrouvés. En effet, jusqu'à 167 espèces de plantes ont été inventoriées de 1997 à 1999. La plupart des familles de végétaux sont ainsi représentées dans le parc. 

Des espèces fragiles

Quelques espèces végétales indigènes fragiles sont présentes dans les limites du parc. Notamment, on y retrouve 4 espèces d'orchidées sauvages : le cypripède soulier ou sabot de la vierge (Cypripedium calceolus), la corallorhize trifide (Corallorhiza trifida), la corallorhize maculée (Corallorhiza maculata) et l'habénaire hyperboréale (Habenaria hyperborea).


Le patrimoine culturel du parc

La présence autochtone

La présence autochtone dans les environs du parc remonte à plusieurs siècles, alors que les Micmacs, une tribu nomade des Maritimes, fréquentent la Baie-des-Chaleurs pour y faire la chasse et la pêche.  L'héritage autochtone est toujours présent, puisque le terme Miguasha, d'origine micmac, signifie terre rouge en référence à la couleur de la montagne surplombant le parc.

Le premier peuplement

En 1760, à la suite de la Conquête anglaise contre les Français, des soldats britanniques décident de demeurer au pays. Plusieurs choisissent alors de s'installer sur la pointe de Miguasha. Les familles Wafer, Connors et Hayes qui y habitent encore aujourd'hui, descendent de ces militaires.

La Seigneurie Shoolbred

En 1788, un marchand de Londres, John Shoolbred, se voit offrir par le roi d'Angleterre une seigneurie dont le territoire, dans la Baie-des-Chaleurs, englobe la pointe de Miguasha. En 1801, John Shoolbred cède la seigneurie à son fils James, un marchand établi aux États-Unis. Peu intéressé, ce dernier la revend en 1809 à Matthew Stewart, un commerçant de Saint-Omer qui la conserve jusqu'à l'abolition du régime seigneurial en 1855. 

Les familles acadiennes

Après 1855, des familles acadiennes qui avaient toujours entretenu des craintes face au régime seigneurial, s'établissent sur la pointe de Miguasha. Ces familles, telles que les Caissy, les Roy, les Landry, les Bienvenue et les autres, résident toujours dans les environs du parc.

L'arrivée des scientifiques

À compter de 1879, des étrangers, scientifiques et collectionneurs, viennent faire des fouilles fossilifères à Miguasha, un phénomène qui va s'amplifier avec le 20e siècle. Certaines familles, comme les Plourde, travaillent avec les scientifiques dans la falaise. D'autres, comme les Landry, offrent le gîte et le couvert à ces gens venus du Canada anglais, des États-Unis ou d'Europe.

Une nouvelle municipalité

Après l'abolition du régime seigneurial, la région prend le nom de municipalité de Shoolbred.  Juste avant la Première Guerre mondiale, elle est subdivisée pour former les municipalités d'Escuminac et de St-Jean-l'Évangéliste, cette dernière devenant la municipalité de Nouvelle en 1953. De nos jours, la presque totalité du parc fait partie de la municipalité de Nouvelle, seule l'extrémité ouest se situant dans la municipalité d'Escuminac.

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 1985
Superficie : 0,8 km2
Fréquentation annuelle : 17 000 jours-visites


Les listes des espèces

Oiseaux


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