Protection du caribou montagnard : accès restreint à certains secteurs Détails

Skier les sommets de la Gaspésie

Voici tout ce qu'il faut savoir pour une sortie de ski réussie sur le massif des Chic-Chocs. En savoir plus

Portrait du parc

Histoire de la création du parc national de la Gaspésie

Le parc national de la Gaspésie est le deuxième plus vieux parc du Québec. Lors de sa création le 14 avril 1937, quatre objectifs étaient visés : protéger à tout jamais les beautés des sites des monts Albert et de la Table (mont McGerrigle); permettre la sauvegarde du saumon de la rivière Sainte-Anne; préserver le caribou de façon à en assurer la présence permanente; promouvoir le développement touristique de la Gaspésie. Avec la Seconde Guerre mondiale et la Révolution tranquille, cinq arrêtés en conseil ont modifié la loi constitutive qui assurait la protection de ce territoire. L'exploitation industrielle des ressources naturelles a altéré à jamais et de façon irréversible, des parcelles de territoire tout en venant en contradiction avec les objectifs initiaux de conservation.

En 1977, la Loi sur les parcs est créée marquant le début de la mise en place d'un réseau de parcs. En 1981, les limites du parc sont redéfinies et sa superficie passe de 1 285 km2 à 802 km2.


Le patrimoine naturel du parc

Cette mer de montagnes ciselées par les glaciers s'orne de champs de pierres, de hauts plateaux, de crêtes et de vallées profondes. Les vents y soufflent en toute saison, parfois avec violence. La neige, plus abondante que partout ailleurs au Québec, y persiste jusque tard en été. La faune et la flore nous rappellent l'Arctique.

Deux ensembles montagneux couvrent le territoire du parc : les monts Chic-Chocs à l'ouest et les monts McGerrigle à l'est. Le bâti géologique des Chic-Chocs est d'origine volcanique et sédimentaire. Les roches qui forment ces montagnes proviennent principalement de l'activité volcanique sous-marine. L'âge de ces montagnes atteint 600 millions d'années.

L'histoire géologique des McGerrigle, âgés de 380 millions d'années, est bien différente. Venue des profondeurs, la roche en fusion est remontée en s'infiltrant par les points faibles de la croûte terrestre. Cette intrusion a formé une énorme « bulle » de magma. Au fil du temps, les matériaux tendres qui recouvraient la surface se sont érodés, laissant à nu le granit, plus résistant. Vous pourrez facilement observer ces pierres au mont Jacques-Cartier. Elles y forment des champs de pierres parmi les plus impressionnants au monde.

Année après année, le cycle gel/dégel continue son travail incessant de remodelage. L'eau qui gèle provoque de petits soulèvements du sol qui s'affaissent ensuite lors de la fonte. De nombreuses formes et phénomènes périglaciaires jalonnent le parcours des randonneurs : gélifraction, sols polygonaux, coulées de blocs, pergélisol, glaciers rocheux.

Le climat du massif gaspésien est conditionné par l'altitude et la proximité du golfe du Saint-Laurent. Au sommet du mont Jacques-Cartier, la température moyenne annuelle est d’environ -2.5 °C. Sur les sommets du parc, les basses pressions et les basses températures dues à l'altitude provoquent la condensation de l'humidité. En fait, les Chic-Chocs et les McGerrigle reçoivent les plus fortes précipitations moyennes annuelles au Québec. Les vents dominants viennent de l'ouest et les sommets dénudés ne leur opposent aucune résistance. Au mont Albert, ils soufflent à une vitesse moyenne de 24 km/h. Des rafales à 250 km/h ont déjà été enregistrées au Petit mont Sainte-Anne. Le vent est ici un facteur incontournable avec lequel la faune et la flore doivent composer. Vous aussi!

Le parc national de la Gaspésie est à la tête de plusieurs bassins versants importants dont ceux de la rivière Sainte-Anne et Cascapédia. Le lac Cascapédia est d'ailleurs le plus grand lac du parc. La faune aquatique est représentée notamment par l'omble de fontaine et  l'omble chevalier. De plus, chaque année, le saumon de l'Atlantique remonte la rivière Sainte-Anne pour s'y reproduire.

La randonnée menant de la base des monts jusqu'aux sommets dévoile une succession de paysages végétaux : l'étage montagnard dominé par la sapinière à bouleau blanc, l'étage subalpin où les conifères dominent sans partage avec les feuillus, l'étage alpin inférieur puis alpin supérieur, le domaine de la toundra. Le parc national de la Gaspésie protège aussi plusieurs espèces et communautés végétales rares et en péril. Les sapinières anciennes et la Minuartie de la serpentine en sont des exemples.

De grandes différences climatiques et écologiques existent entre les vallées et les sommets du parc. Pour cette raison, des espèces qui vivent éloignées les unes des autres sur le territoire québécois se retrouvent ici à proximité : cerf de Virginie et caribou des bois, bruant à gorge blanche et alouette hausse-col, omble chevalier et omble de fontaine, papillon tigré du Canada et nordique à nervures blanches. Il est aussi possible d'observer plus ou moins facilement, selon les saisons, plusieurs espèces communes ou rares comme l'arlequin plongeur, la grive de Bicknell, l'aigle royal ou l'orignal.


Le patrimoine culturel du parc

Depuis longtemps les Micmacs en connaissent les routes naturelles. Ils s'aventuraient le long de la rivière Sainte-Anne, attirés par l'abondance des saumons, mais aucune trace de leur passage n'a été trouvée sur les hauteurs.

Au milieu du 19e siècle, une vague d'expéditions donne le signal de départ d'une ère de découvertes qui se poursuit encore de nos jours. En 1844, Sir William E. Logan, géologue, remonte en compagnie de guides locaux la rivière Cap-Chat, gravit le mont Logan et rejoint la Baie-des-Chaleurs par la rivière Cascapédia. Le mont Logan est baptisé en son honneur.  Le 26 août 1845, Alexandre Murray, audacieux géologue, gravit le mystérieux mont Albert. Il décide alors de baptiser cet imposant relief en l'honneur du Prince Albert dont c'était l'anniversaire ce jour-là. Beaucoup d'autres spécialistes réputés dans leur domaine sont venus et viennent encore explorer et étudier les trésors que recèle le parc national de la Gaspésie.

  • De 1927 à 1967, des gardiens de feu se sont succédé au sommet du mont Jacques-Cartier pour surveiller la forêt gaspésienne
  • Durant la Seconde Guerre mondiale, l'armée canadienne occupe le sommet du mont Jacques-Cartier. Un chemin d'accès et des bâtiments y sont construits
  • En 1950, le Gîte du Mont-Albert accueille ses premiers clients
  • 1986, le centre d'interprétation est inauguré. Il est construit sur les fondations bâties en 1938 prévues à l'origine pour accueillir l'hôtel

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 1937
Superficie : 802 km2
Périmètre : 287 km
Fréquentation annuelle : 221 000 jours-visites


Les listes des espèces

Amphibiens et reptiles

Espèces en péril

Mammifères

Oiseaux


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