Le « géocaching », une nouvelle façon de découvrir le parc!
24 September 2013
Depuis quelques années, le « géocaching » est une activité qui gagne en popularité. Bien encadrée, cette chasse au trésor technologique est un excellent moyen de découvrir le parc.
Le « géocaching », qu’est-ce que c’est?
Le « géocaching » est une forme de chasse au trésor où l’on doit utiliser un système de positionnement par satellite (GPS) afin de trouver une cache ou géocache. Les caches peuvent prendre plusieurs formes, mais généralement elles sont constituées de contenants hermétiques en plastique dans lesquels sont disposés un objet ou un message ainsi qu’un petit calepin invitant les participants à y laisser leur marque.
Les personnes s’adonnant à cette activité, les géocacheurs, dissimulent des géocaches et en publient les coordonnées géographiques sur Internet. Les autres participants utilisent par la suite leur GPS ou leur téléphone intelligent pour localiser la géocache en fonction des coordonnées téléchargées et de la description trouvée sur Internet. Les géocaches peuvent être dissimulées en milieu naturel ou urbain. Il n’y a pas de limites à la créativité. Il faut toutefois respecter certaines règles et normes préétablies que l’on peut retrouver sur les sites www.geocaching-qc.com et www.geocaching.com.
Le « géocaching » en territoire protégé
À première vue, le « géocaching » ne semble pas dommageable pour l’environnement. Toutefois, sa pratique peut entraîner des effets perturbateurs sur le milieu naturel. La visite d’une géocache par les géocacheurs laisse des traces. Piétinement de la végétation, érosion et branches cassées sont quelques-uns des signes laissés par le passage répété des participants. En fonction du degré de difficulté d’une géocache et de la précision de l’appareil utilisé, les participants sont amenés à chercher un peu partout dans un rayon de plus ou moins 10 m d’un point de référence. Dans un territoire à vocation de conservation, ceci peut poser problème. C’est pourquoi il est important d’encadrer cette activité en territoire protégé.
Au parc national du Mont-Orford, plusieurs géocaches ont déjà été installées sur le territoire par des géocacheurs. Malheureusement, la plupart d’entre elles n’ont pas été autorisées par la direction du parc. Au cours de l’été 2013, nous nous sommes employés à visiter chacune d’elles afin d’en vérifier la conformité. Cette démarche nous a amenés à prendre conscience de la popularité de l’activité et de l’importance de fixer des règles pour l’installation de nouvelles géocaches dans le parc.
Quelques règles à respecter
Comme les demandes pour la pose de géocaches sont de plus en plus nombreuses, l’équipe du parc travaille à élaborer une procédure simple pour la pose de nouvelles géocaches. Bientôt, les géocacheurs pourront se référer à une politique officielle et faire une demande à l’aide d’un formulaire qui pourra par la suite être acheminé au service de la conservation et de l’éducation pour approbation. Quelque temps après l’activation de la géocache, celle-ci sera visitée par un membre de l’équipe du parc afin de s’assurer de sa conformité. Un sigle sera ensuite placé à l’intérieur de la géocache en signe d’approbation par le parc.
Voici quelques-unes des règles qui devront être observées pour placer une géocache à l’intérieur des limites du parc :
1. Le géocacheur doit s’assurer de suivre les règles d’éthique du géocacheur de l’Association géocaching Québec (AGQ). www.geocaching-qc.com
2. Toute géocache doit être placée à un endroit accessible par un sentier aménagé et balisé ou près d’une infrastructure ouverte au public (ex. : bâtiment de service ou aire de pique-nique);
3. Toute géocache doit être placée à une distance n’excédant pas un mètre des sentiers aménagés et des infrastructures du parc;
4. Le géocacheur doit s’assurer que la géocache n’altère pas le milieu naturel;
5. Le géocacheur doit remplir un formulaire de demande d’autorisation et le faire parvenir au responsable de la conservation et de l’éducation du parc national du Mont-Orford;
6. Lorsque l’autorisation est donnée, le géocacheur doit s’assurer de respecter la réglementation en vigueur dans les parcs nationaux du Québec;
7. Lors de la publication de la géocache sur le site www.geocaching.com, le géocacheur doit inclure des indices favorisant la préservation du milieu naturel ainsi que les règlements de base des parcs nationaux du Québec.
Parcours de géocache : 75 ans d’histoire!
Le parc national du Mont-Orford fête ses 75 ans cette année. Afin de souligner son anniversaire, une nouvelle activité de découverte contemporaine à teneur historique a vu le jour. Un parcours de géocache! Ce parcours, composé d’une série de huit géocaches, permet aux visiteurs de découvrir le parc et son histoire de façon autonome. Chaque géocache est située à moins d’un mètre des sentiers aménagés et des infrastructures du parc.
Présentée sous forme de contenant transparent, chaque géocache comprend un message relatant une partie de l’histoire du parc. On peut, entre autres, y apprendre comment s’est formé l’étang aux Cerises il y a plus de 60 ans ou encore quel personnage est à l’origine de la création du parc. Un feuillet et un crayon sont aussi inclus dans la géocache afin de recueillir les signatures des participants. Pour participer, les visiteurs n’ont besoin que d’un appareil GPS ou d’un téléphone intelligent muni d’un GPS intégré afin de naviguer jusqu’aux géocaches. Des appareils GPS sont aussi disponibles en location au centre de services Le Cerisier.
La popularité de cette nouvelle activité est étonnante. Son volet technologique, combiné à l’activité physique, interpelle un grand nombre de personnes. On peut la pratiquer seul, entre amis ou en famille. Utilisé dans un cadre éducatif, le « géocaching » peut être un moyen extraordinaire pour la transmission d’informations. Il s’agit toutefois d’être vigilants et de bien fixer les balises pour limiter les impacts sur le milieu naturel.
Claudia Lascelles est responsable du Service de la conservation et de l’éducation au parc national du Mont-Orford lascelles.claudia@sepaq.com
Photos : Manon Paquette; Wikimedia commons (Ken).