Blogue de conservation

Cohabiter avec l’ours noir

22 septembre 2015


La présence de l’ours noir au Québec est bien réelle. Nous devons apprendre à cohabiter avec cet animal. Souvent, il est le mal aimé et le plus craint de nos forêts. Pourtant, l’ours noir a souvent bien plus peur de nous que nous avons peur de lui. Il suffit de suivre quelques conseils de sécurité pour profiter d’une nature tous simplement magnifique.

Rando en forêt, camping et ours noirs… un mariage possible?

Les randonneurs et les campeurs ont tous le même souhait; profiter de la nature en toute sécurité. Le parc national d’Aiguebelle se situe en plein cœur de l’Abitibi, un endroit reconnu pour la présence de l’ours noir. Il est important que cette magnifique bête n’associe pas la présence de l’homme avec la présence de nourriture. Ainsi, les visiteurs et les employés doivent apprendre à cohabiter avec les ours pour éviter qu’ils deviennent des animaux à craindre.

Prévenir au lieu de guérir

Des actions toutes simples sont mises en œuvre pour assurer la sécurité de tous. L'une des priorités du parc est la gestion des poubelles. Ces dernières sont entreposées de manière sécuritaire derrière une clôture électrifiée, afin que les ours n’y aient pas accès. Il n’y a aucune poubelle dans les sentiers, ni dans les stationnements. De plus, lorsque des ours sont aperçus près des aires de camping, la clientèle est avisée de ne rien laisser à l’extérieur de leur campement et de ranger tout ce qui pourrait les attirer à l’intérieur de leur véhicule. De cette manière, le rodeur ne trouvera rien à se mettre sous la dent et cherchera ailleurs sa source de nourriture.

Figure 1 Famille d’ours noir traversant une route

Quelques règles de base

Donc oui un mariage est possible si on suit de simples consignes. Premièrement, ne jamais au grand jamais nourrir un ours. La nourriture et les ordures doivent être entreposées hors de leur portée et les odeurs associées à la nourriture réduites au minimum. Ensuite, pour les randonneurs en sentier, il est conseillé de faire du bruit et de rapporter les déchets aux endroits prévus à cette fin. Même les déchets compostables tels que les cœurs de pommes ou les pelures de bananes sont une source de nourriture facile pour l’ours. La prochaine fois avant de jeter un bout de carotte par terre, pensez-y à deux fois!


Annie Bérubé est garde-parc naturaliste au parc national d'Aiguebelle.

Nicolas Boulé est responsable du service de la conservation et de l’éducation au parc national d’Aiguebelle. boule.nicolas@sepaq.com

Photos: Mathieu Dupuis, Nicolas Boulé et Steve Deschesnes.


Soyez informé

Inscrivez-vous aux courriels de la Sépaq et soyez le premier à connaître nos nouveautés, nos offres et nos promotions spéciales.

S'inscrire