Blogue de conservation

Regarder une forêt grandir image par image

12 April 2016


Au parc national des Monts-Valin, à l’aide de caméras qui enregistrent les légères variations de couleur du feuillage des arbres, on arrive à mesurer l’impact des changements climatiques sur le milieu naturel à l’échelle de l’Amérique du Nord!

Regarder un arbre pousser

Dans un article précédent, nous avions fait part d’un projet de suivi de la croissance de la végétation. Dans ce projet, nous tentions de mieux comprendre les facteurs influençant la croissance de la végétation à la base et au sommet du mont Valin. Depuis bientôt 7 ans, nous réalisons des mesures de suivi de la croissance et nous compilons différentes données météorologiques. Comme un bon vin, la valeur de ce projet de recherche augmente avec les années : plus il y a de données, mieux on comprend les phénomènes. Bien que les résultats soient utiles pour suivre la croissance de la végétation, il reste que les données ne concernent qu’une infime partie de la forêt boréale.

De l’arbre à la forêt

Au cours de l’été 2015, des caméras, les phénocams, ont été ajoutées aux stations météos existantes. Ces caméras photographient chaque jour l’étage supérieur de la forêt, la canopée, toutes les 30 minutes. En liant les variations de couleur des feuillages captés sur les images aux autres données récoltées localement sur le terrain, il est possible de déterminer le stade de croissance et l’état d’un très grand secteur de la forêt valinoise. L’équipe qui a développé le projet est très fière puisque les images seront aussi utilisées pour un projet de recherche de l’Université Harvard. Ce projet, qui compte plus de 200 phénocams à l’échelle mondiale, la majorité se trouvant en Amérique du Nord, vise lui aussi à mieux comprendre l’impact des variations et des changements climatiques sur les écosystèmes.


Claude Pelletier est responsable du service de la conservation et de l’éducation au parc national des Monts-Valin. pelletier.claude@sepaq.com

Sergio Rossi est chercheur au laboratoire d’écologie végétale de l’Université du Québec à Chicoutimi.

Annie Deslauriers est professeure-chercheure en écologie végétale à l’Université du Québec à Chicoutimi.

Photos: Jean-Pierre Huard et Mathieu Dupuis, Parc national des Monts-Valin, Sépaq.


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