À la belle étoile

Vous souhaitez contempler les étoiles? Voici quelques endroits dans les parcs nationaux où elles brillent de tout leur éclat.

Parc national du Mont-Mégantic Parc national du Mont-Mégantic
Parc national du Mont-Mégantic Guillaume Poulin

À la brunante, des kayakistes pagaient sur le lac Arthabaska. Depuis peu, une étape s’est ajoutée à la fin de cette escapade nautique au crépuscule organisée au parc national des Grands‑Jardins. En retournant vers la rive, le garde‑parc naturaliste explique désormais aux participants l’importance de réduire la pollution lumineuse pour continuer d’admirer les constellations comme celles qui commencent à scintiller au-dessus de leur tête.

« Les gens qui viennent au parc s’arrêtent souvent au secteur du Mont‑du‑Lac‑des‑Cygnes, où on voit bien les étoiles. Mais le ciel dans le secteur Arthabaska, encore plus éloigné de la route, est particulièrement beau », insiste Julie Hamelin, responsable du service de la conservation et de l’éducation au parc national des Grands‑Jardins. Au parc des Hautes‑Gorges‑de‑la‑Rivière‑Malbaie, aussi sous sa responsabilité, un espace au camping du Cran accueillera bientôt les visiteurs avec des chaises longues inclinées et une causerie au sujet des astres brillant dans la nuit.

Des places des Étoiles

© Guillaume Poulin

Cet endroit s’inspire des « places des Étoiles » aménagées depuis peu au parc national du Mont‑Tremblant. Des dizaines de chaises ont été mises à la disposition des amoureux des étoiles, là où le firmament se dévoile dans toute sa splendeur : sur les plages de la Crémaillère, du lac des Sables et du lac Provost.

D’autres places des Étoiles ont été aménagées sur certaines plages de campings. Une d’elles a été prévue au nord, loin de toute pollution lumineuse, sur la rive du lac des Cyprès, au camping Chez‑Bill. « C’est là qu’on trouve le plus beau ciel du parc, assure Hugues Tennier, responsable du service de la conservation et de l’éducation du parc national du Mont‑Tremblant.  C’est un petit terrain de huit emplacements auquel on va donner une vocation d’observation des étoiles. »

Pour animer le tout, plusieurs activités sont au menu. De jour, le jeu‑questionnaire « La vie la nuit » fait connaître aux visiteurs la faune nocturne et l’effet de la lumière artificielle sur celle‑ci. Le soir venu, la causerie « Lumière sur les étoiles », aussi organisée dans plusieurs autres parcs nationaux, familiarise les visiteurs avec la pollution lumineuse et l’astronomie avant de se conclure par une séance d’observation. « On prépare, avec les municipalités en périphérie, une nouvelle version de cette causerie », souligne Hugues Tennier. En 2021, elle a été offerte à la municipalité de Saint‑Donat. Elle sera ensuite organisée à Mont‑Tremblant et à La Macaza pour sensibiliser l’ensemble de la région à la protection du ciel étoilé.

Dès 2022, les participants à ces activités auront la chance de scruter les astres en détail, car le parc national du Mont‑Tremblant vient de s’équiper d’un télescope muni d’un miroir d’une trentaine de centimètres. Ce sera un rendez‑vous pour plonger dans le ciel profond, avec un naturaliste, à la découverte de nébuleuses et de galaxies.

Les visiteurs du parc national du Mont‑Mégantic peuvent quant à eux s’initier à l’astronomie par une visite de l’ASTROLab. Plusieurs animations sur le sujet y sont organisées, dont la projection du film en ultra haute définition « Émergence : l’évolution cosmique ». Celui‑ci retrace l’histoire de l’organisation de la matière dans le cosmos, des particules élémentaires aux organismes pluricellulaires. « Le film est ambitieux et trippant, s’enthousiasme Sébastien Giguère, responsable de l’éducation au parc national du Mont‑Mégantic et coordonnateur scientifique de l’ASTROLab. Il fait appel à plusieurs sciences et essaie de rassembler toute la nature sous un même chapeau. »

© Guillaume Poulin

De soir, des activités d’astronomie sont offertes à l’ASTROLab et à l’Observatoire populaire. Des présentations thématiques occupent la première moitié de la soirée. Et si le ciel est dégagé, plusieurs télescopes permettent ensuite aux participants d’observer planètes, étoiles, nébuleuses et galaxies.

Les chaises inclinées à côté de l’Observatoire permettent quant à elles de repérer des étoiles filantes à la mi‑août lors des Perséides. Même si le parc national du Mont‑Mégantic se situe au cœur d’une Réserve internationale de ciel étoilé, Sébastien Giguère croit que l’expérience peut être étendue à d’autres parcs nationaux gérés par la Sépaq. « Quand j’étais adolescent, je vivais en Montérégie et j’adorais les rangs de campagne parce que je trouvais qu’il y avait beaucoup plus d’étoiles, même si on n’en voyait pas tant », raconte‑t‑il. À ses yeux, plusieurs parcs nationaux constituent des lieux propices à la contemplation du ciel étoilé.

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