S’engager dans La Lancée

Si certaines sont sportives ou adeptes de plein air, d’autres, en revanche, y voient peu d’intérêt. À titre d’exemple, au Québec, seulement 15 % des filles âgées de 12 à 17 ans rapportent avoir été actives durant leurs loisirs au cours de la dernière année. À regret, cette proportion de filles et de femmes qui ne se réalisent pas dans la pratique d’activité physique est préoccupante.

Heureusement, un vent de changement se lève, insufflé par le mouvement de La Lancée! Fière de contribuer au coup d’envoi de ce nouveau joueur, la Sépaq se fait un plaisir de laisser Marianne Lacharité-Lemieux, conseillère chez M361, vous raconter de quelles façons se déploie cet engagement collectif et comment il participe au travail déjà entamé.

Jeanne Rondeau-Ducharme | © Sépaq

Un mouvement est en marche

Officiellement inaugurée le 21 octobre dernier, La Lancée a le sport, le plein air et l’activité physique au féminin dans sa mire. Portée par le gouvernement du Québec et mise en œuvre par M361 en partenariat avec Fillactive et Égale Action, cette initiative vise à la fois l’avancement des filles et des femmes dans ces secteurs ainsi que leur participation et leur leadership.

« Au Québec, c’est la première fois que l’on fédère le sport, le plein air et l’activité physique, trois vecteurs majeurs dans l’épanouissement des filles et des femmes en société. Le but de La Lancée n’est pas de remplacer l’expertise reconnue. Au contraire! Elle a le désir de faire rayonner les spécialistes par le biais d’outils concrets, de contenus évocateurs, de textes percutants puis de modèles positifs, féminins comme masculins. De colliger les informations sur une seule plateforme permet d’être forts, ensemble, dans l’accomplissement de nos objectifs communs : se mobiliser, s’engager, s’inspirer. En bonne analyste sportive, je dirais que La Lancée fait une passe sur la palette de ses coéquipiers! », explique avec enthousiasme madame Lacharité-Lemieux.

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Mathieu Lachapelle | © Sépaq
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Une question de confiance

Bien que la finalité du projet soit que les filles et les femmes se réalisent dans le sport, le plein air et l’activité physique, La Lancée s’adresse davantage aux décideur(-euse)s – président(e)s, gestionnaires ou directeur(-trice)s et intervenant(e)s – incluant les fédérations, entraîneur(-euse)s, professeur(e)s et guides. En travaillant directement auprès d’eux, l’initiative s’assure de rejoindre la clientèle afin de continuer à leur prouver les nombreux bienfaits et plaisirs de grandir activement.

« Lorsqu’on prend conscience que 62 % des filles au Canada ne prennent part à aucun sport, et que, de ce pourcentage, 43 % mentionnent que la qualité de l’enseignement sportif est un frein à leur participation, ou bien qu’une adolescente sur trois abandonne la pratique de son sport, comparativement à un garçon sur dix, le constat est clair : les choses doivent évoluer! », rapporte-t-elle.

Un portrait qui se reflète également du côté des professionnels. « À peine 30 % sont des entraîneuses, sinon la proportion n’est guère plus élevée chez les guides d’aventure (40 %). Sans quoi, au Québec, en 2019, un seul poste de présidence d’une fédération de plein air sur 19 était occupé par une femme. Plusieurs facteurs contribuent à ces statistiques, mais le plus grand obstacle reste la confiance en soi », précise madame Lacharité-Lemieux. Un aspect important sur lequel de nombreuses organisations et plusieurs partenaires travaillent depuis longtemps et qui, aujourd’hui, porte ses fruits.

« Les dernières années ont prouvé combien le plein air est favorable au développement de la confiance », ajoute-t-elle. Et l’essor des communautés de pratiques féminines confirme, notamment, qu’il y avait là un besoin évident. Les Chèvres de montagne (randonnée, escalade, survie, etc.), les Pink Water (sorties en eau vive) et les Muddbunnies (vélo de montagne) en sont de bons exemples. À leur manière, elles façonnent cet espace bienveillant où les filles peuvent se rassembler, s’entraîner et se dépasser, sans se sentir jugées. Un contexte d’apprentissage qui fait la différence. D’autant plus que les femmes à la tête de ces organisations sont d’excellents modèles de leaders positives.

Jeanne Rondeau-Ducharme | © Sépaq
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Quoi espérer des années à venir?

« Que La Lancée innove assez pour créer une nouvelle normalité! J’aimerais que, dans dix ans d’ici, grâce aux efforts soutenus, nous ayons complètement bouleversé les statistiques! Que par la mobilisation, à force d’être écoutées et entendues, ce soit maintenant la norme de voir les femmes s’épanouir et évoluer dans leur secteur, qu’importe lequel! », souhaite madame Lacharité-Lemieux.

D’ici là, l’organisation M361 et ses acolytes travailleront à déployer La Lancée par une multitude d’activités et d’événements mettant en vedette experts et personnalités connues et où chacun jouera son rôle : celui d’offrir aux filles et aux femmes davantage d’occasions de se réaliser et de poursuivre leur propre lancée!

Pour continuer à vous inspirer :

La Lancée
Fillactive
Égale Action

Sources : ENQUÊTE QUÉBÉCOISE SUR L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET LE SPORT, 2018-2019 // BUILDING THE FUTURE OF SPORT, TOGETHER, 2019-2020 // PORTRAIT STATISTIQUE DES FILLES ET DES FEMMES DANS LES SPORTS

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