Revenir aux bases... pour se rapprocher de la nature!

En collaboration avec Loounie, passionnée de cuisine végétale.

Si on se fie aux médias sociaux, les Québécois qui ont le privilège de rester à la maison cuisinent beaucoup en ce moment. Plusieurs se sont lancés dans la grande aventure du pain, nourrissant leur levain quotidien comme on chérit un petit animal de compagnie. D’autres se sont même mis à rêver d’autosuffisance alimentaire. Une chose est certaine : il y a quelque chose de profondément satisfaisant à regarder des ingrédients se transformer sous nos yeux.

Acheter un aliment dans sa plus simple expression et le transformer de nos mains (avec l’aide de levures ou de petits appareils électriques, au besoin), c’est enracinant. Ça nous ramène aux bases. Et ça nous permet d’être un peu plus en contact avec les beautés de la nature (n’est-ce pas magnifique, une carotte?).

Les aliments transformés qui sont disponibles en épicerie ont tout à fait leur place. Ils sont pratiques, souvent savoureux et nous permettent de nous nourrir lorsque le temps ou l’énergie ne sont pas au rendez-vous. Par contre, ils ne nous permettent pas d’être aussi créatifs. De voir la magie opérer. De nous salir les mains. Et de reprendre contact avec les aliments tels qu’ils poussent dans la nature (ou presque). En cette période de confinement, si on ressent ce besoin de reprendre contact, pourquoi ne pas renommer la cuisine « le laboratoire », ou encore « l’atelier »? Chez moi, la cuisine est un peu tout ça. C’est un lieu où je m’amuse à transformer les aliments. J’expérimente beaucoup. Je me trompe souvent et j’apprends toujours! Voici quelques pistes et recettes pour saisir cette opportunité de s’amuser avec les aliments, dans leur plus simple appareil.

Loounie | © Sépaq

À l’épicerie ou au marché, on repère les aliments peu transformés : fruits et légumes frais ou surgelés, haricots et lentilles secs, grains entiers, graines et noix crues. On s’assure aussi d’avoir les aides culinaires de base, comme les huiles, vinaigres, sucre et épices entières. La bonne nouvelle, c’est que ces aliments sont souvent plus abordables (en saison pour les fruits et légumes frais, et à l’année pour les aliments non périssables).

En saison, on peut choisir des légumes frais entiers, par exemple des carottes avec les fanes, et en cuisiner toutes les parties. Si on y a accès, les paniers de légumes biologiques et les marchés fermiers sont aussi une excellente manière de découvrir les légumes dans leur plus simple (et souvent leur plus belle) expression, avec même un peu de terre en prime.

Tant qu’à se salir les mains, aussi bien s’amuser! Une purée de légumes mélangée à de la farine donnera une drôle de pâte à modeler qui, une fois façonnée et cuite, deviendra la base de savoureux gnocchis. On peut expérimenter avec différents types de légumes grillés ou bouillis, et varier les épices. Cette recette de poêlée de gnocchis à la courge rôtie est une belle manière de s’initier à l’art (pas si complexe, finalement) des pâtes fraîches.

En faisant cuire nous-même les haricots et les lentilles plutôt que de les acheter en boite, on peut en apprécier toute leur beauté, et aussi économiser! Il est toujours vraiment satisfaisant de faire tremper nos pois chiches, de les faire cuire et de les broyer ensuite au robot culinaire avec du jus de citron et du tahini pour en faire un houmous maison. Sur le web, on peut trouver facilement des guides de cuisson des légumineuses, avec ou sans trempage, et selon différentes méthodes, de la plus rapide à la plus lente. Tant qu’à faire cuire des légumineuses, aussi bien en faire de grandes quantités! Les extras pourront être congelés sur une plaque avant d’être transférés dans un contenant hermétique. Ils se conserveront 3 mois.

Loounie | © Sépaq
Loounie | © Sépaq
Loounie | © Sépaq
Loounie | © Sépaq

Pour le brunch, on peut se lancer dans la confection de délicieuses gaufres à la cannelle.

Dans cette recette végétalienne, la farine, le beurre et les œufs cèdent leur place à un grain entier (l’avoine), à des fruits (les dattes) et à des légumineuses (les mêmes haricots blancs). De la cannelle fraîchement râpée permet d’ajouter une saveur unique, à condition d’y mettre un peu du sien (c’est du sport, mais ça vaut la peine).

En apprenant à cuisiner en suivant des canevas, on se donne d’excellentes bases pour développer notre créativité. Ici, un paquet de lentilles sèches devient la base d’une savoureuse soupe maison

Les mêmes lentilles, broyées avec quelques épices, se transformeront en savoureux cretons pour les rôties matinales.

J’aime me donner le défi de recréer des aliments que j’ai l’habitude d’acheter tout prêt. Une sauce BBQ préparée à partir de dattes, de pâte de tomates et d’épices agrémentera joyeusement les grillades.

On peut même se lancer dans la création de notre propre boisson de soya et avoine et même récupérer la pulpe pour en faire des biscuits!

Loounie | © Sépaq
Loounie | © Sépaq
Loounie | © Sépaq
Loounie | © Sépaq

Le soir, avant d’aller au lit, je me pose maintenant cette question : est-ce que j’ai bien passé la soie dentaire et est-ce que j’ai quelque chose à faire tremper pour pouvoir m’amuser en cuisine demain?

En soirée, pourquoi ne pas se lancer dans la création de notre propre maïs soufflé?

Dans un chaudron muni d’un couvercle de verre, on a le bonheur de voir les grains se transformer un à un. Même à mon âge, je suis toujours émerveillée de voir des grains se transformer de manière aussi... éclatante!

Bien qu’il soit encore trop tôt pour récolter les fruits (et les légumes) du potager de la cour ou du balcon, les aliments nous permettent tout de même de nous rapprocher de la nature, à condition de ne pas avoir peur de nous salir les mains... et de laver un peu de vaisselle!

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