Les yeux tournés vers le ciel

L’observation des étoiles en hiver

Avec la collaboration de Sébastien Giguère, responsable de l'éducation et coordonnateur scientifique au parc national du Mont-Mégantic.

Quel est le meilleur moment pour regarder les étoiles? Y a-t-il une saison plus favorable qu’une autre? Y a-t-il plus d'étoiles dans le ciel d'hiver? Ces questions classiques, nous les entendons souvent au parc national du Mont-Mégantic.

Le meilleur moment pour regarder les étoiles, c’est d'abord celui qui se présente spontanément. Que l’on soit en ville, à la campagne ou en montagne, quelques secondes suffisent pour lever les yeux vers le ciel et contempler le mystère de l’Univers. C'est dans l’instant que se vit l'émerveillement.

Parc national du Mont-Mégantic Parc national du Mont-Mégantic
Parc national du Mont-Mégantic Guillaume Poulin | © Sépaq

Le ciel en éternelle mouvance

Le ciel étoilé change constamment. Les planètes et les constellations bougent d’heure en heure, et de saison en saison, la Lune change sans cesse de phase, notre perspective sur la Voie lactée évolue. Il y a des pluies d’étoiles filantes, des aurores boréales, des conjonctions planétaires, des passages de satellites. Le meilleur moment pour regarder les étoiles dépend souvent de ce qu’on souhaite y observer. C’est un peu la même chose pour les saisons du ciel. Chacune a sa personnalité, ses avantages et ses inconvénients, selon les goûts de chacun.

La grande vedette de l’hiver

Outre le froid qui accompagne son observation, une des principales caractéristiques du ciel d’hiver est qu’il se montre beaucoup plus tôt que le ciel d’été. En juillet, ce n’est pas toujours simple d’attendre jusqu’en fin de soirée pour que les premières étoiles apparaissent. En hiver par contre, on peut sortir observer Orion sans avoir à reporter l'heure du coucher! Orion est sans contredit la vedette de l’hiver, et sa forme distinctive en fait la préférée de plusieurs. 

Située dans « l’épée » du mythique guerrier, la nébuleuse d'Orion est un immense nuage de gaz et de poussière à l’intérieur duquel naissent de nouvelles étoiles. À 1500 années-lumière de la Terre, c’est la « pouponnière d’étoiles » la plus près de chez nous. Si l’on peut facilement trouver sur Internet de fabuleuses images en couleur prises par les meilleurs télescopes, de simples jumelles suffisent toutefois pour l’observer « en vrai »!

Parc national du Mont-Mégantic
Parc national du Mont-Mégantic - La constellation d'Orion au-dessus de l'Observatoire du Mont-Mégantic. Guillaume Poulin | © Sépaq
Vénus et Jupiter dans le ciel du crépuscule. Sébastien Giguère | © Sépaq

Merci au grand hexagone!

Une autre signature du ciel d’hiver est son « grand hexagone ». Répartie sur une demi-douzaine de constellations, cette région du ciel regroupe plusieurs des étoiles les plus brillantes qui sont visibles depuis la Terre. La plus lumineuse d’entre toutes est Sirius, dans la constellation du Grand Chien. Si beaucoup de gens ont l’impression qu’il y a plus d’étoiles en hiver qu’en été, c’est en partie à cause de l’hexagone d’hiver. Comme la Grande Ourse et le Triangle d'été, il s’agit d’un astérisme, un repère formé d’étoiles brillantes, mais qui ne constitue pas une constellation officielle.

Bonnes observations!

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