Les métiers de l’entretien et de la maintenance
En collaboration avec Mélanie Pageau
Que ce soit dans les parcs nationaux, les réserves fauniques ou les établissements touristiques, des gens sont mobilisés pour assurer la propreté, la sécurité et la fonctionnalité des lieux. Ces métiers sont essentiels. Ces personnes sont généralement habiles, polyvalentes, autonomes et aiment travailler dehors. Déployées sur le territoire, elles restent rarement longtemps entre quatre murs!
Divers postes sont regroupés au sein du Service de maintenance et infrastructures (SMI) : journalier, préposé aux services collectifs, préposé aux opérations terrain, nettoyeur-laveur, ouvrier certifié d’entretien, préposé en entretien spécialisé, etc. La grande diversité de tâches à réaliser fait en sorte que l’employé peut avoir à travailler tantôt en solo, mais souvent en équipe. À leur embauche, certains sont déjà experts de l’utilisation de la clé à molette (Westcott), par exemple, alors que d’autres apprennent à manier divers outils dans le cadre de leur travail.
Après avoir travaillé 20 ans dans une usine de fabrication d’acier, notamment à titre de directeur du contrôle de la qualité, Tony avait besoin « de changement, de sérénité et d’air frais ». Il œuvre maintenant comme ouvrier certifié d’entretien à la Station touristique Duchesnay où il effectue plusieurs travaux de maintenance, de peinture, de menuiserie, de plomberie, d’électricité, de déneigement, etc. « Il y a beaucoup de travail à faire, mais ce n’est plus du travail à la chaine », se réjouit-il.
Marilyn, nouvelle recrue journalière au parc national des Îles-de-Boucherville, a appris à utiliser des outils manuels et mécanisés lors de la préparation du centre de location pour l’été. Elle a même envoyé un égoportrait (selfie) à ses amis, fière d’avoir acquis de nouvelles habiletés. Cette ancienne étudiante en communication ne pensait pas être destinée à un travail manuel, mais s’en réjouit maintenant : « C’est très accessible ; tout le monde nous montre les choses et c’est facile de s’intégrer », témoigne-t-elle.
Jérémie, aussi journalier, conduit avec un plaisir évident la tondeuse à gazon l’été au parc national des Îles-de-Boucherville. L’hiver, il trace les pistes de ski de fond au Mont-Saint-Bruno.
Et pas besoin d’être un « monsieur muscles » ou une « petite jeunesse » pour travailler à la Maintenance! Céline, menue journalière dans la soixantaine aux Îles-de-Boucherville, n’a pas peur de pelleter du gravier. C’est sa troisième saison au parc. À la Station touristique Duchesnay, Éloïse, préposée aux opérations terrain dans la jeune vingtaine, manie la scie à chaine et conduit une pépine avec assurance : « J’adore travailler dehors ; c’était LE poste pour moi. Je trippe! J’aime tout ce qui est machine. Ça me rend fière de moi. Je me lève tous les matins en étant contente de faire ce que je fais. Je ne peux pas demander mieux. »
De plus, l’aspect saisonnier de ces postes permet aux retraités ou aux étudiants de travailler quelques mois par année ou de combiner deux saisons s’ils préfèrent travailler plus longtemps.
Défis logistiques et spécialisations
Les gestionnaires de ces équipes sont pour leur part des as de l’organisation logistique. Stéphane, responsable de la maintenance et des infrastructures aux parcs nationaux des Îles-de-Boucherville et du Mont-Saint-Bruno, vient du monde de l’événementiel. Géographe de formation, il a notamment travaillé à l’organisation de compétitions sportives de haut niveau.
Stéphane s’assure que ses équipes ont les bons outils pour travailler. Il aime aussi faire grandir chacun des membres en leur offrant des spécialisations, des responsabilités ou du mentorat.
En effet, bien que ces métiers soient souvent généralistes, plusieurs obtiennent des certifications qui leur permettent de se spécialiser. Par exemple, Jérémie a suivi une qualification « TAG-4 », soit une technique d’appareils au gaz obligatoire pour raccorder, entretenir, réparer et remplacer des appareils fonctionnant au propane.
Martin, journalier depuis un an au Mont-Saint-Bruno, a pour sa part une carte de compétence de captage et réseau en eau potable. Il est également formateur en entretien ménager pour quatre parcs nationaux.
Après 5 ans comme journalier, Alexandre est de son côté devenu préposé en entretien spécialisé aux Îles-de-Boucherville. Il s’occupe notamment de l’entretien des sentiers de randonnée et de vélo.
Les membres du SMI collaborent aussi régulièrement avec les garde-parcs répartis sur le territoire. Ils ont également un contact avec la clientèle, bien que ce ne soit pas leur tâche principale. « C’est nous que les clients voient sur le terrain, observe Marilyn. Ils nous posent des questions. »
Principales tâches
Habile de ses mains, le journalier est un peu « la personne à tout faire » d’un établissement. Cette personne accomplit divers travaux simples en lien avec l’entretien des bâtiments, des aires publiques et des sentiers de randonnée comme la tonte, le débroussaillage, l’élagage, le nettoyage et la réparation d’infrastructures dans le but d’assurer la sécurité, l’accessibilité et la propreté générale des lieux.
En début de saison, les journaliers s’occupent de la mise en place et de la préparation des infrastructures comme les unités de prêt-à-camper, les centres de location, les bâtiments sanitaires, de la signalisation-affichage, etc. Tout au long de la saison, ils effectuent la désinfection, l’entretien ménager et la maintenance.
« C’est un travail demandant, mais tellement gratifiant! », commente Martin.
Le préposé aux services collectifs effectue lui aussi des travaux manuels. Il participe également à l’entretien et à la réfection de routes, de sentiers et d’aires de repos. Bref, il contribue à ce que les lieux soient propres et sécuritaires pour les visiteurs.
Voir le témoignage vidéo de Daphné
Le travail de préposé aux opérations terrain s’apparente aux tâches de journalier et de préposé aux services collectifs. Cette personne assure l’entretien de centres de services, de relais, de refuges et de chalets. Elle peut aussi être appelée à diriger la circulation automobile sur les sites et dans les aires de stationnement, de même que faire la location d’équipements et la vente de produits.
Lire l’expérience de Michel et Éloïse
Le nettoyeur-laveur effectue pour sa part une variété de travaux ayant trait à l’entretien et au nettoyage des bureaux et des locaux. Il entretient également les blocs sanitaires et les salles communes. Cette personne réalise aussi des travaux de peinture, de sablage et de vernissage.
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À propos de Mélanie Pageau
Maman de deux garçons et passionnée de plein air et d'aventures, Mélanie affectionne particulièrement le vélo de montagne, le fatbike (VPS – vélo à pneus surdimensionnés), le ski de fond, la longue randonnée, etc. Bref, bouger en nature! Ancienne journaliste maintenant conseillère en communication, Mélanie s’est jointe à la Sépaq pour marier ses passions à sa vie professionnelle.