Parc national du Lac‑Témiscouata

Portrait du parc

Histoire de la création du parc national du Lac-Témiscouata

En 1996, lors de sa planification stratégique, le Service des parcs du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) a entrepris des études afin de repérer des sites potentiels dans certaines régions naturelles du sud du Québec qui n’étaient pas encore représentées dans le réseau des parcs. Dans la région des monts Notre-Dame, sept sites occupant des terres du domaine de l’État ont été analysés.

Après une analyse comparative doublée d’un survol aérien, le site du lac Témiscouata a été retenu en raison de ses plus grandes qualités esthétiques et de ses caractéristiques lui permettant d’assurer une meilleure représentativité de la région naturelle.

En 2003, la municipalité régionale de comté (MRC) de Témiscouata, désirant protéger ses richesses naturelles au bénéfice du plus grand nombre de ses citoyens et diversifier son économie, a adressé une demande au ministre responsable des parcs afin qu’il mette de l’avant le projet de création d’un parc national au Témiscouata. Elle était d’ailleurs appuyée par plusieurs municipalités et organismes régionaux. Le Service des parcs a donc inscrit ce projet dans son Plan stratégique 2004-2007. Il a amorcé ses travaux d’inventaire en 2004, lesquels se sont poursuivis pendant quelques années.

En 2006, un groupe de travail a été formé en vue de favoriser les échanges avec le milieu régional. Ce groupe était composé de représentants du MDDEP, de la MRC de Témiscouata, de divers groupes régionaux d’intérêt (tourisme, économie, environnement) ainsi que des maires des municipalités concernées par le projet de parc.

Au printemps 2008, le MDDEP rendait public le plan directeur provisoire. En juin 2008, la population et les organisations du territoire étaient appelées à soumettre leurs commentaires sur le plan directeur provisoire sous forme de mémoires ou directement lors d’audiences publiques.

Le 18 novembre 2009, le décret gouvernemental confirmant la création du parc national du Lac-Témiscouata paraissait dans la Gazette officielle du Québec.


Le patrimoine naturel du parc

Le parc national du Lac-Témiscouata a été créé afin de protéger un échantillon représentatif de la région naturelle des monts Notre-Dame. Le lac Témiscouata constitue, en lui-même, un élément marquant du paysage. D’une longueur de près de 39 kilomètres, il est le deuxième plus important plan d’eau de la rive sud du Saint-Laurent. Avec la création du parc, 45 % de ses rives sont protégées. En ce qui a trait au patrimoine végétal de ce territoire, il comporte, notamment, plusieurs forêts vieilles de plus de cent ans ainsi que 500 espèces de plantes.

Sur le plan faunique, une quarantaine d’espèces de mammifères, une vingtaine d’espèces de poissons, une quinzaine d’espèces de reptiles et d’amphibiens de même que 150 espèces d’oiseaux fréquentent ce territoire. Parmi ces derniers, on trouve le pygargue à tête blanche, une espèce considérée comme vulnérable au Québec, qui fréquente au moins trois sites du parc national. En outre, une forme particulière d’épinoche à trois épines, qui ne se trouve que dans de rares endroits dans le monde, est présente dans certains lacs.


Le patrimoine culturel du parc

Sur le plan humain, la région du Témiscouata, et particulièrement le territoire du parc, constitue depuis des millénaires, non seulement un axe de circulation majeur reliant le fleuve Saint-Laurent et la baie de Fundy dans l’Atlantique, mais également un carrefour d’exploitation et d’échanges. Plusieurs groupes nomades et de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs, dont les Malécites, ont emprunté ces voies de navigation.

À ce jour, 62 sites archéologiques ont été découverts dans la région du Témiscouata. Les preuves les plus anciennes d’une occupation humaine datent de 9400 à 9000 ans. Sur le territoire du parc, on trouve 54 sites archéologiques dont la majorité se situe dans l’axe de la rivière Touladi et des lacs Touladi. Cette profusion s’explique par la présence dans le secteur du lac Touladi de deux carrières de chert, une variété de pierre très prisée pour la fabrication d’outils de chasse et d’usage domestique. Cette pierre est d’ailleurs nommée chert Touladi en raison de sa provenance. La majorité des sites archéologiques du territoire à l’étude correspond à des ateliers de taille occupés temporairement ou encore à de petites haltes utilisées lors d’activités de chasse et de pêche.

Finalement, le territoire a été fréquenté par un célèbre personnage, Grey Owl. De son vrai nom Archibald Stansfield Belany, cet Anglais est considéré par certains comme le précurseur du mouvement écologiste actuel. Il était venu s’établir au Témiscouata en 1928 et y a passé trois ans. Il a quitté la région en 1931 pour devenir gardien du parc national Prince Albert en Saskatchewan. En raison de sa notoriété, le Service des parcs nationaux du Canada a embauché Grey Owl afin de promouvoir son réseau de parcs et la conservation de la faune.

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 2009
Superficie : 175 km2
Périmètre : 116 km
Fréquentation annuelle : approximativement 55 000 jours-visites


La liste des espèces

Extrait du Plan directeur provisoire concernant la faune

Amphibiens et reptiles

Espèces en péril

Mammifères

Oiseaux


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