Portrait du parc

Histoire de la création du parc national d'Oka

Les Sulpiciens furent les propriétaires d'une grande partie du territoire du parc actuel. Ils en firent l'exploitation agricole et forestière. En 1962, le gouvernement québécois leur acheta un petit territoire de 1,6 km2 pour en faire la Réserve de chasse et de pêche de Deux-Montagnes, qui fut nommé « parc provincial d'Oka » un an plus tard et « parc Paul-Sauvé » en 1968. Les infrastructures du camping, de la plage, des routes et de l'usine d'épuration furent construites pour l'Expo 67.

En 1974, la demande pour les activités de plein air fut très forte. Le gouvernement québécois acquit quelques terres, dont la colline du Calvaire, portant la superficie du parc à 23,7 km2. Ce territoire, renommé « parc de récréation d'Oka », reçut son statut de parc de récréation en 1990 ainsi que sa nouvelle vocation d'assurer la protection du milieu tout en favorisant la pratique d'activités récréatives de plein air. Depuis 2001, le parc est classé au rang de parc national, titre octroyé selon l'Union mondiale pour la conservation de la nature à une aire protégée gérée principalement dans le but de protéger les écosystèmes.


Le patrimoine naturel du parc

La mission du parc national d'Oka est de protéger un territoire représentatif de la région des basses-terres du Saint-Laurent, plus particulièrement de sa partie méridionale.

D'une superficie totale de 23,7 km2, ce parc abrite plusieurs associations végétales, dont l'érablière et la hêtraie à érable à sucre du Calvaire, la chênaie à chêne rouge et érable à sucre de la colline Masson et la pinède à pin blanc et chêne rouge du secteur du camping. Sa composition floristique confère au parc une diversité biologique parmi les plus riches à ce niveau au Québec.

Le lac des Deux Montagnes, un élargissement de la rivière des Outaouais, et les affluents de celui-ci influencent la dynamique des écosystèmes humides des érablières argentées de la rivière aux Serpents et des environs de la Grande Baie. La terre et l'eau s'y marient afin de donner naissance à de véritables joyaux écologiques et abritent ainsi une vie fascinante. Le Grand Héron, le castor, les chauves-souris, le canard branchu (menacé d'extinction au début du siècle) ainsi que d'autres animaux y ont élu domicile.

Au niveau géophysique, le sol compte parmi les plus riches du Québec, particulièrement à cause des dépôts d'argile et de sable, des terrasses, de la présence de la rivière des Outaouais et des brunisols. Les champs en friche et en culture du parc sont représentatifs du passé récent de cette région à fort potentiel agricole.


Le patrimoine culturel du parc

Des artefacts et écofacts trouvés au parc témoignent de la présence amérindienne depuis des millénaires et laissent présager que ces groupes utilisaient les berges du lac des Deux Montagnes pour camper, fabriquer des poteries, pêcher et chasser.

Plus récemment, en 1717, le gouverneur de la Nouvelle-France concéda la seigneurie du lac des Deux Montagnes aux missionnaires sulpiciens qui y établirent une mission pour évangéliser les Iroquois, Mohawks, Hurons, Algonquins et Nipissingues. Ces derniers prirent part dans l'aménagement du Calvaire, un sentier religieux en montagne. Avec ses quatre oratoires et ses trois chapelles, il fut construit entre 1740 et 1742 et constitue, encore aujourd'hui, une infrastructure historique unique en Amérique. En 1982, la colline du Calvaire et des vergers adjacents furent désignés site historique.

Les Sulpiciens furent propriétaires de la majorité des terres actuelles du parc pendant de longues années. Ils y pratiquèrent l'agriculture, la coupe forestière et en louèrent même certaines parcelles à des chasseurs et pêcheurs.

Des moines trappistes d'origine française furent invités par les Sulpiciens à venir s'établir à Oka et profiter des terres agricoles. En collaboration, ils mirent sur pied l'école d'agriculture, un établissement notoire.  Les moines Trappistes d'Oka et leur institut contribuèrent à une partie du patrimoine agricole québécois, par le fromage d'Oka, la poule Chanteclerc et le melon d'Oka, une nouvelle variété.

Encore aujourd'hui, les vestiges du passé agricole au parc sont visibles à plusieurs endroits où des terres en friche laissent lentement la forêt reprendre son dû.

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 1990
Superficie : 23,7 km2
Périmètre : 32 km
Fréquentation annuelle : plus de 700 000 jours-visites


Liste des espèces

Amphibiens et reptiles

Espèces en péril

Mammifères

Oiseaux


Soyez informé

Inscrivez-vous aux courriels de la Sépaq et soyez le premier à connaître nos nouveautés, nos offres et nos promotions spéciales.

S'inscrire