Avis d'eau non potable au parc national du Mont-Saint-Bruno Détails

Portrait du parc

Histoire de la création du parc national du Mont-Saint-Bruno

Concédé à Pierre Boucher de Boucherville, en 1710, ce territoire devient la seigneurie de Montarville qui se distingue par sa position enclavée, sans accès au fleuve, et sa colline où se retrouvent plusieurs lacs et ruisseaux. Le réseau hydrographique constitue un atout exceptionnel, car il permet de produire l'énergie hydraulique nécessaire pour actionner des moulins servant à moudre la farine, à scier le bois, à carder et à tisser la laine.

Au tournant du 20e siècle, le mont Saint-Bruno représente un endroit de prédilection pour les riches Montréalais anglophones qui y achètent des terrains. Ils s'y construisent des résidences secondaires et les entourent de jardins qui subsistent encore partiellement de nos jours. Durant cette période, les frères de Saint-Gabriel acquièrent aussi une partie du mont.

En 1969, la municipalité de Saint-Bruno intervient et devient le cessionnaire d'une superficie de près de 1,5 km2, tandis que, parallèlement, des requêtes adressées au gouvernement du Québec réclament la protection de la totalité du mont. À compter de 1974, l'État y entreprend l'acquisition de terrains et le parc du Mont-Saint-Bruno est officiellement créé en 1985. Ce statut lui confère dorénavant la mission d'assurer la protection de ce territoire représentatif d'une des régions naturelles du Québec, les collines montérégiennes, tout en le rendant accessible au public pour des fins d'éducation et de récréation.

Capsule historique - Sauvegarde du Mont-Saint-Bruno en vue de la création d’un parc (1968-1974)


Le patrimoine naturel du parc

Le parc national du Mont-Saint-Bruno occupe une superficie de 8,9 km et est fréquenté par plus d'un million de visiteurs. Ce parc est entouré par les villes de Sainte-Julie, Saint-Mathieu-de-Beloeil, Saint-Bruno et Saint-Basile-le-Grand. Il constitue un véritable îlot forestier entouré d'un territoire fortement modifié par l'urbanisation et l'agriculture. Les gens viennent au parc pour y pratiquer différentes activités de plein air telles que la marche, le ski de fond, le pique-nique, l'observation et la découverte de la nature.

Le mont Saint-Bruno fait partie des collines montérégiennes au même titre que les monts Royal, Saint-Hilaire et Mégantic pour nommer que ceux-là. Ces collines ne sont pas des volcans, mais plutôt des intrusions de roches ignées qui se sont formées à l'époque du Crétacé (124 millions d'années). Une poussée de magma s'est installée dans les strates de roches sédimentaires de la plaine et, sous l'effet de la chaleur, la roche environnante subit un métamorphisme de contact et s'endurcit. Ensuite, l'érosion est venue déterrer le mont Saint-Bruno et toutes les autres collines montérégiennes. Son sommet culmine à 208 m alors que la plaine environnante est à 30 m environ du niveau de la mer. Cette colline possède un important réseau hydrographique composé d'un réseau de cinq lacs et de ruisseaux. Il est intéressant de souligner que le lac des Atocas se transforme en tourbière depuis des milliers d'années et qu'elle constitue un cas très particulier au sud du Québec.

Le mont Saint-Bruno se distingue non seulement par sa géologie, mais également par sa richesse floristique et faunique. En effet, la flore du parc est composée de 37 espèces d'arbres, de 50 espèces d'arbustes et d'environ 500 espèces de plantes herbacées. Parmi celles-ci, on retrouve 24 espèces menacées ou vulnérables ou susceptibles d'être ainsi désignées. Ces végétaux se répartissent selon leur exigence et leur tolérance à l'égard des conditions du milieu telles que la pente, le drainage et le type de sol. Les arbres forment des groupements entre eux dont quatre sont exceptionnels au Québec.

La faune est très bien représentée par 15 espèces de poissons, 14 espèces d'amphibiens, 6 espèces de reptiles, 200 espèces d'oiseaux et près de 36 espèces de mammifères. La grande biodiversité du mont Saint-Bruno est particulièrement frappante lorsqu'on considère le paysage régional modelé par l'urbanisation et les pratiques agricoles industrielles.


Le patrimoine culturel du parc

La seigneurie de Montarville

  • Le 17 octobre 1710, la seigneurie de Montarville dont faisait partie le mont Saint-Bruno a été accordée à Pierre Boucher. À cause de sa situation géographique enclavée au sein des terres, l'intégration seigneuriale de ce territoire s'est réalisée 38 ans plus tard que la plupart des seigneuries voisines. En dépit de ce retard, les seigneurs n'ont pas tardé à tirer profit du réseau de lacs et de ruisseaux en transformant cette eau en force motrice.
  • Entre 1710 et 1854, neuf seigneurs se sont succédé à la seigneurie de Montarville. Entre 1725 et 1816, les seigneurs ont fait construire quatre types de moulins : à farine, à scie, à tanner et à carder. Les seigneurs de Montarville font de leur seigneurie une « exploitation industrielle » alors que les seigneuries voisines sont plutôt agricoles.

La villégiature

  • En 1897, le centre de la colline est acheté par M. Pease afin d'y établir un domaine privé axé sur la villégiature (encore aujourd'hui, on retrouve neuf résidences privées enclavées dans le parc).
  • Edson L. Pease fait partie de cette élite financière qui, au tournant du XIXe siècle, assure à Montréal un rôle dominant au sein de l'économie canadienne. À la fin de sa carrière, il occupe le poste de PDG de la Banque Royale du Canada. Ces magnats créent un style de vie qui se reflète dans leur entourage, leurs luxueuses demeures en ville, mais aussi leurs grands domaines à la campagne.
  • Les villégiateurs pratiquaient plusieurs activités comme l'équitation, la chasse et la pêche, le golf, le boulingrin, etc.

Les frères de Saint-Gabriel

  • La communauté des Frères de Saint-Gabriel occupa une grande partie du versant ouest de la colline sur un vaste domaine de 1200 acres de terrain. Avec son exploitation agricole et sa maison d'enseignement, elle contribua grandement à la vie sociale et économique de Saint-Bruno-de-Montarville.
  • Durant plus d'un demi-siècle, la communauté y réalise plusieurs aménagements, certains existent encore aujourd'hui (grotte, arboretum, verger), d'autres ont disparu depuis, ne laissant que les vestiges d'une utilisation passée. Le domaine des Frères de Saint-Gabriel est finalement acquis par le gouvernement du Québec au printemps de 1975.

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 1985
Superficie : 8,9 km2
Périmètre : 21 km
Fréquentation annuelle : 880 000 jours-visites


Les listes des espèces

Amphibiens et reptiles

Espèces en péril

Mammifères

Oiseaux


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