Portrait du parc

Histoire de la création du parc national du Mont-Orford

Dans les années 1920, le docteur George Austin Bowen rêve de créer un parc autour du mont Orford (montagne surplombant la ville de Magog). C'est le 8 avril 1938 que ce rêve se concrétise par l'application de la loi permettant la création du parc national du Mont-Orford. C'est l'aboutissement d'un effort collectif régional. En effet, 27 municipalités de la région se sont alors entendues pour acquérir et céder au gouvernement du Québec un territoire aux fins de création d'un parc.

Dès les toutes premières années de l'existence du parc, un terrain de golf et un chalet y sont construits, et la première remontée mécanique est installée sur la montagne. Le chalet pour les skieurs est inauguré en 1943.

Dans les années 50 viennent s'y installer les Jeunesses musicales du Canada, qui sont à l'origine du Centre d'Arts Orford.

En 1967, le ministère responsable des parcs inaugure la route d'accès et le terrain de camping situé sur les bords du lac Stukely. Il procède également à l'inventaire écologique du territoire, élabore un programme d'éducation et met en place des sentiers de découverte. En 1975, le parc passe de 41 à 58 km2 dans le but, notamment, de mieux protéger les cerfs de Virginie. C'est à ce moment que le Centre de villégiature Jouvence est intégré au parc.

En 1979, à la suite d'audiences publiques, le parc est officiellement consacré « parc de récréation », c'est-à-dire un territoire où la pratique d'activités de plein air et la protection du milieu naturel cohabitent harmonieusement.


Le patrimoine naturel du parc

Géologie

Parmi les phénomènes inusités qu'on retrouve au parc, l'ophiolite en est un de taille! Lors de la première phase de construction de la chaîne appalachienne, un morceau du fond océanique a été préservé au sein de la nouvelle chaîne de montagnes en formation. On appelle ce phénomène : ophiolite. Le massif du Mont-Orford comporte deux fragments principaux du complexe ophiolitique d'Orford-Chagnon.

Géomorphologie

Les grandes crêtes arrondies entrecoupées de larges vallées et surplombées par d'imposants massifs si caractéristiques du parc font partie de la chaîne de montagnes des Appalaches. Le plus haut sommet du parc est celui du mont Orford qui se dresse à 853 m d'altitude. Quant au pic de l'Ours (massif du mont Orford) et au mont Chauve, ils atteignent respectivement 740 m et 600 m.

Hydrologie

Le parc est un endroit riche en milieux humides et cours d'eau. Parmi eux se trouve un fen (tourbière minérotrophe), une terre humide peu fréquente dans le sud du Québec. Deux rivières (rivières aux Cerises et aux Herbages) et plusieurs ruisseaux de montagne traversent le parc. La majorité des étangs que compte le territoire se sont formés à la suite de l'édification de barrages par le castor.

Flore

Les érablières règnent sur les trois quarts du territoire du parc et se caractérisent par une grande richesse floristique. D'autres peuplements forestiers, tels que les bétulaies et les forêts conifériennes (sapin, épinette rouge), occupent de plus petites superficies. Parmi la grande diversité des forêts du parc se cachent 4 écosystèmes forestiers exceptionnels, dont une chênaie boréale à érable à sucre.

Faune

La grande variété d'habitats que présente le parc favorise l'établissement d'une faune diversifiée. On trouve, entre autres, le cerf de Virginie, l'orignal, le castor, le coyote, la loutre de rivière ainsi que plusieurs espèces de chauves-souris, d'amphibiens et de reptiles. C'est aussi le lieu de prédilection pour plus de 210 espèces d'oiseaux qui y habitent à un moment ou l'autre de l'année.

Espèces en péril

Le parc national du Mont-Orford abrite plusieurs espèces fauniques et floristiques en péril. Parmi celles-ci :

  • Le faucon pèlerin (Falco peregrinus anatum)
  • La grenouille des marais (Rana palustris)
  • La salamandre pourpre (Gyrinophilus porphyriticus)
  • L'ail des bois (Allium tricoccum)
  • Le ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius)
  • La platanthère à grandes feuilles (Platanthera macrophylla)

Le patrimoine culturel du parc

Premiers occupants du territoire

On sait peu de choses sur l'occupation de la région du parc national du Mont-Orford avant l'arrivée des Européens en Amérique du Nord. Il faut attendre la guerre d'Indépendance américaine pour que s'amorce le peuplement de ce qui deviendra The Eastern Townships ou les Cantons-de-l'Est.

Colonisation du territoire

Pendant des années, le canton d'Orford a été presque inhabité malgré la construction, en 1810, du Boston Road, chemin emprunté par les diligences pour se rendre de Québec à Boston. Le mouvement de colonisation s'est ranimé un peu après 1820. Le gouvernement du Bas-Canada comptait sur l'immigration britannique pour peupler la région des Cantons-de-l'Est.

Utilisation du territoire

Avant la création du parc, le territoire était principalement utilisé à des fins d'exploitation forestière et agricole. D'ailleurs, il est encore possible d'observer certains vestiges d'habitations datant de la première phase d'expropriation en 1938.

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 1938
Superficie : 59,5 km2
Périmètre : 80 km
Fréquentation annuelle : 440 000 jours-visites


Les listes des espèces

Amphibiens et reptiles

Espèces en péril

Mammifères

Oiseaux


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