Portrait du parc

Histoire de la création du parc national du Mont-Mégantic

La vocation moderne du mont Mégantic prend naissance dans les années 60. Durant cette période, l'Université de Montréal, ayant reconnu que le sommet du mont Mégantic constituait un site de choix pour l'observation de la voûte céleste, loue du gouvernement du Québec un terrain sur lequel est érigé l'Observatoire astronomique du Mont-Mégantic.

Ce dernier commence ses opérations de recherche au printemps 1978. La présence de cet observatoire a d'ailleurs inspiré le thème du parc De la Terre aux étoiles. Cette même année, on suggère de protéger le mont Mégantic et d'en faire un parc de conservation. L'idée se concrétisera 16 ans plus tard.

En 1984, le ministère des Loisirs, de la Chasse et de la Pêche accorde une subvention au Club de ski et de randonnée du mont Mégantic (devenu ensuite Sentiers Mont-Mégantic) pour le développement d'un réseau de sentiers au sud de la montagne ainsi que pour la construction d'un chalet d'accueil et de refuges. De plus, devant la menace de coupes forestières importantes dans ce secteur, le ministère y fait l'acquisition d'une concession forestière encore active.

Le 16 juin 1994, les efforts des instances locales et régionales mènent à la création du parc national du Mont-Mégantic, qui aura pour mission de protéger et de partager ce massif montagneux unique. Par la suite, de nombreuses activités d'interprétation de la nature et de l'astronomie sont développées en complémentarité avec les activités de plein air déjà offertes.


Le patrimoine naturel du parc

Le parc national du Mont-Mégantic a été créé afin de protéger les caractéristiques géologiques, fauniques et floristiques propres à la région naturelle des montagnes frontalières, au bénéfice des générations actuelles et futures. La présence de peuplements forestiers rares au Québec et dans la région, son appartenance à la famille des montagnes montérégiennes et sa vocation astronomique confèrent au massif du mont Mégantic un caractère exceptionnel.

Constitué d'un imposant massif de 1105 m d'altitude, entouré de crêtes aux flancs abrupts, de douces collines et d'une vallée profonde, le relief montagneux du parc national du Mont-Mégantic présente une forme assez unique au Québec.

La végétation est une composante naturelle importante du massif notamment pour la rareté de certaines espèces. Les peuplements végétaux se diversifient, passant de l'érablière à bouleau jaune à la base, aux sapinières à bouleau jaune et à bouleau blanc, puis à la sapinière à oxalide de montagne, en altitude, où se rencontrent des conditions climatiques plus rigoureuses. Sur des sommets intermédiaires, nous trouvons la sapinière à épinette rouge, une association végétale rare au Québec. On trouve également des espèces particulières qui ont une affinité arctique-alpine, telles que la gentiane amarelle (Gentiana amarella) et le jonc trifide (Juncus trifidus).

Adaptée aux conditions climatiques rigoureuses reliées à la montagne, une faune diversifiée évolue dans ce milieu naturel. Nous trouvons une vingtaine d'espèces de mammifères dont l'orignal, le cerf de Virginie, l'ours noir et le lynx roux, très rare à une telle latitude. Nous rencontrons également au-delà de 125 espèces d'oiseaux dont le mésangeai du Canada (Perisoreus canadensis), d'affinité boréale et la grive de Bicknell (Catharus bicknelli), une espèce à répartition limitée.


Le patrimoine culturel du parc

Dès 10 000 av. J.-C., la végétation arbustive prend rapidement sa place sur la toundra. D'abord les conifères et les forêts mixtes, puis vers 8000 av. J.-C. l'érablière à bouleau jaune commence à s'installer dans les vallées puis sur les flancs de montagnes. Depuis, le paysage forestier de la région aurait peu changé. C'est dans ce contexte naturel que les Amérindiens de la région arpentent le territoire.

La région du mont Mégantic fut une des plus tardivement colonisées du Québec méridional. Elle fut surtout peuplée à partir de l'Acte de Rapatriement de 1875 qui incita les canadiens-français en exode à venir s'y installer. La région eut par la suite une vocation agricole et forestière qui déclinera lentement à partir des années 60.

À la fin du 19e siècle, la déforestation rapide laissa les cultures et les bâtiments exposés à des vents si violents que le curé de la région décida d'ériger une croix au sommet du mont Saint-Joseph afin d'obtenir la protection du ciel. À la suite de « faveurs obtenues », on érigea quelques années plus tard une chapelle sur ce site magnifique, deuxième plus haut sommet du massif (1065 m). L'endroit devint un lieu de pèlerinage important, où la tradition de la messe du dimanche se perpétue encore aujourd'hui.

Saviez-vous que...

Le parc en chiffres

Année de création : 1994
Superficie : 55 km2
Périmètre : 45 km
Fréquentation annuelle : 200 000 jours-visites


Les listes des espèces

Amphibiens et reptiles

Espèces en péril

Mammifères

Oiseaux


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