Recherche scientifique

Les grandes orientations de recherche au parc national de Miguasha

Bien connaître les parcs pour mieux les conserver est le fondement qui justifie tous les efforts investis en inventaires, en suivis et en recherches scientifiques. Au parc national de Miguasha, les bases de la recherche sont les fouilles systématiques. Ces fouilles visent à récolter de nouveaux spécimens, mais aussi à cumuler un maximum d'informations liées à ces fossiles, telles que leur position et leur orientation dans la falaise. Ces fossiles et ces informations permettent entre autres :

  • de documenter le cadre écologique et environnemental ayant pu favoriser le passage de l’eau à la terre chez les vertébrés
  • d'étudier le développement embryonnaire de certaines espèces de poissons, grâce à la présence exceptionnelle de larves et de juvéniles
  • d'interpréter les assemblages exceptionnels de poissons fossiles conservés en un même endroit de la falaise
  • d'étudier l'environnement aquatique dans lequel les poissons vivaient par des études géochimiques permettant de mieux comprendre les sources des sédiments qui forment la falaise et la salinité du milieu aquatique maintenant disparu
  • de comprendre les cycles biologiques et les mortalités de masse dans le paléoenvironnement dévonien de Miguasha

En savoir plus sur la recherche scientifique dans le réseau des parcs nationaux du Québec

Saviez-vous que...

Aller de découvertes en surprises en étudiant une espèce déjà très connue

Le site fossilifère de Miguasha est réputé pour ses cas de fossilisation exceptionnels. Parmi ceux-ci, on retrouve la préservation des séries de croissance ou ontogénies fossiles. Il s’agit de spécimens de tailles variées représentant, pour une même espèce, des stades de développement différents, tels des larves, des juvéniles, des adultes. En ordonnant une telle série de spécimens selon leur taille, il est possible de décrire la croissance d’un organisme fossile. L’intérêt d’étudier la croissance d’une espèce éteinte depuis des millions d’années réside dans le fait que les nouveautés morphologiques qui apparaissent au cours de l’évolution des êtres vivants sont causées par des modifications dans le développement. Lorsque ces modifications sont transmises de génération en génération, elles persistent dans le temps et deviennent des caractères typiques des organismes vivants.

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Une série de croissance du poisson placoderme Bothriolepis canadensis

Ainsi, un projet d’étude en cours s’intéresse à divers aspects du développement du poisson placoderme Bothriolepis canadensis, l’espèce la plus abondante dans la formation fossilifère. Ce partenariat de recherche entre le parc national de Miguasha, l’Université du Québec à Rimouski et le Natural History Museum de Londres permet de nouvelles découvertes à propos de ce poisson qui est sous la loupe des paléontologues depuis plus d’un siècle et sur lequel on croyait tout savoir. Finalement, malgré les décennies d’études, force est d’admettre que plusieurs mystères demeurent cachés sous la solide cuirasse de Bothriolepis canadensis. Le site de Miguasha a encore beaucoup à nous révéler…


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