Blogue de conservation

On prépare la renaissance d’un sentier

1 août 2017


Le sentier de randonnée le plus populaire et le plus fréquenté du parc national des Monts-Valin, le sentier du Pic-de-la Tête-de-Chien,  a besoin d’une cure de rajeunissement. Pour bien planifier les travaux, il faut connaitre les habitudes et les besoins des randonneurs et tenir compte de la végétation particulière qui s’y trouve.

Un sentier vedette qui se dégrade

Le sentier du Pic-de-la Tête-de-Chien offre une combinaison parfaite de distance et de dénivelé tout en récompensant les randonneurs par une vue imprenable sur la vallée de la rivière Valin. Le sentier est fréquenté pendant les 4 saisons tant par ceux qui veulent se balader en forêt que par les athlètes qui recherchent un défi d’entrainement.

Les amateurs de plein air de la région ont ouvert la voie vers le Pic de la Tête-de-Chien bien avant la création du parc national en septembre 1996. Depuis, il y a eu quelques modifications au tracé du sentier, mais aucune depuis plusieurs années. La popularité de celui-ci n’avait pas été imaginée à l’époque et on remarque de plus en plus une dégradation de la surface de marche et de la végétation bordant le sentier. Il est temps d’agir !

mva-pic-tete-chien-texte-1Figure 1. Pic de la Tête-de-Chien, Marie-Andrée Zizka

Tenir compte de la fragilité de la forêt

Au cours des dernières années, nous avons recueilli de nouvelles informations sur la forêt du piedmont. Grâce à une collaboration avec l’Université du Québec à Chicoutimi, on sait maintenant que l’érablière traversée par le sentier est en place depuis au moins 3680 ans. Une découverte qui a même fait l’objet d’un reportage de l’émission La semaine verte à Radio-Canada. Le suivi de la végétation arctique-alpine à l’extrémité Est du Pic nous a quant à lui permis de constater le lent rétablissement de la végétation.

mva-pic-tete-chien-texte-2Figure 2. Quadra de suivi de la végétation arctique-alpine TC03 en 2005 (A) et en 2015 (B), Marie-Andrée Zizka (A) et Ariel Ferland-Roy (B)

Connaître les randonneurs

En plus des impératifs de respect du milieu naturel, il faut bien connaitre les besoins et les habitudes des randonneurs. Il est requis de savoir s’ils accèdent aux points de vue offerts le long du sentier, s’ils se rendent jusqu’au belvédère aménagé au Pic de la Tête-de-Chien, à quelle vitesse ils se déplacent et s’ils utilisent les sentiers alternatifs pour le retour. De nombreux randonneurs ont donc accepté de porter une petite balise GPS qui a enregistré leur vitesse de déplacement et leur trajet.

Nous avons aussi installé un compteur à un endroit stratégique et discret pour évaluer le nombre de personnes qui fréquentent le sentier. Cette information est primordiale puisqu’elle permet de déterminer la capacité de support du sentier qui devra être aménagé.

En jumelant les informations recueillies, nous pourrons bonifier la planification de cet important projet et offrir aux randonneurs la meilleure expérience possible tout en protégeant le milieu naturel. D’ici quelques années, un nouveau sentier du Pic-de-la Tête-de-Chien verra le jour et nous savons déjà qu’il demeurera un sentier vedette de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean !


Claude Pelletier est responsable du service de la conservation et de l’éducation au parc national des Monts-Valin. pelletier.claude@sepaq.com

Photo de couverture: Marie-Andrée Zizka


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