Blogue de conservation

Fonds Parcs Québec : acteur majeur pour l’acquisition de connaissances

25 mars 2014


Au cours des dernières années, la Sépaq a investi beaucoup d’efforts et de ressources pour améliorer l’état des connaissances sur les parcs afin de contribuer davantage à leur protection. Les dons récoltés par le biais du Fonds Parcs Québec aident à consolider ces efforts en permettant aux parcs de mener des projets de recherches supplémentaires en favorisant les partenariats de recherche et les initiatives locales. Voici un aperçu des projets de conservation rendus possibles en 2013 grâce à ce financement.

Favoriser la population de caribous forestiers au parc national de la Jacques-Cartier

La fragmentation du territoire par les anciens chemins forestiers est l’un des facteurs pouvant influencer le comportement du caribou forestier. En effet, les milieux ouverts sont peu fréquentés par ce dernier, car il risquerait d’y rencontrer un ours noir, l’un des principaux prédateurs des caribous juvéniles. Il est apparu important pour les gestionnaires du parc national de la Jacques-Cartier, le bureau du Nionwentsïo de la nation huronne-wendat et le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs d’entreprendre une caractérisation de ces chemins en vue d’établir un portrait juste de la situation.

Identification génétique des loups du parc national du Mont-Tremblant

En 2001, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a émis l’hypothèse que le loup de l’Est pourrait être une espèce à part entière plutôt qu’une sous-espèce. Il lui attribuait, par la même occasion, le statut d’espèce préoccupante (COSEPAC, 2011). Le territoire du parc national du Mont-Tremblant abrite des populations de canidés, mais jusqu’à présent, la ou les espèces ou sous-espèces présentes sont indéterminées, de même que les taux d’hybridation des individus. Grâce à la collaboration de piégeurs en périphérie du parc et aux prélèvements récoltés dans le parc, plusieurs échantillons d’ADN de canidés ont été remis au ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. Ils seront sous peu analysés afin de nous livrer un des grands secrets des loups du parc national du Mont-Tremblant.

COSEPAC (2011) Loup de l’Est, http://www.cosewic.gc.ca/fra/sct1/searchdetail_f.cfm, [Visité le 19 mars 2014]

Freiner la propagation des espèces exotiques envahissantes au parc national de Frontenac

La propagation des espèces exotiques envahissantes est une problématique majeure et généralisée dans le sud du Québec. Le secteur Sud et le secteur Saint-Daniel du parc national de Frontenac ne font pas fait exception; plusieurs colonies de roseau commun et de renouée japonaise s’y sont établies dans la dernière décennie. En 2013, les quatre plus importantes colonies de roseaux du secteur Sud ont été retirées mécaniquement, tandis que les travaux d’éradication de la renouée à l’intérieur et à la périphérie du parc se sont poursuivis grâce à la collaboration de l’Association des riverains du Grand lac Saint-François. En lien avec cette problématique, consulter l’article suivant.

Mesurer les effets d’une aire protégée en zone périurbaine au parc national du Mont-Saint-Bruno

À l’été 2013, Marie-Pierre Beauvais, de l’Université de Montréal, a réalisé un inventaire floristique au parc national du Mont-Saint-Bruno. Au total, 132 placettes ont été inventoriées afin de comparer les espèces présentes en 2013 par rapport à celles relevées lors d’un inventaire datant de 1977 (Gratton, 1981). Ces données permettront de déterminer si des changements dans la structure et la diversité des espèces sont survenus depuis la création du parc. Les résultats devraient être connus au printemps 2014.

Gratton, L. (1981) Étude floristique et phytosociologique du mont Saint-Bruno. Montréal, Université du Québec à Montréal, Département des sciences biologiques, mémoire de maîtrise, 150 p.

Pas de relâche pour le nouveau parc national du Lac-Témiscouata!

Un suivi à long terme de la population de cerfs de Virginie s’est poursuivi en 2013 au parc national du Lac-Témiscouata avec la collaboration de l’Université du Québec à Rimouski et le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. L’étude vise à évaluer les changements dans la population de l’espèce, en regard de la création du parc national. L’an dernier, 72 parcelles expérimentales ont été caractérisées.

Par ailleurs, des essais de capture de pygargues à tête blanche ont été menés au parc national du Lac-Témiscouata avec l’aide du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs dans le but de poser des balises GPS sur les oiseaux. Le projet se poursuivra en 2014.

La ceinture verte du parc national de la Yamaska

Les activités et interventions réalisées à l’extérieur des limites d’un parc peuvent avoir des répercussions sur l’intégrité de ses milieux naturels. Au parc national de la Yamaska, le territoire périphérique est entièrement de tenure privée. C’est pourquoi il est essentiel d’impliquer les propriétaires fonciers dans une approche intégrée de conservation. Dans ce contexte, un document d’information présentant les milieux naturels du parc et leurs composantes a été élaboré en partenariat avec la Fondation pour la sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska et Nature-Action Québec. Pour plus de détails, cliquez ici.

Quels impacts a le cerf de Virginie au parc national d’Anticosti?

La surabondance du cerf de Virginie sur l’île d’Anticosti est un phénomène bien connu. Toutefois, l’ampleur des conséquences qu’entraîne le broutement intensif sur les espèces végétales doit continuer d’être évaluée. Pour ce faire, dix sites clôturés (exclos) de 4 m2 ont été construits et caractérisés en 2013. La végétation comprise dans ces exclos sera éventuellement comparée à celle de dix parcelles laissées à elles-mêmes. En lien avec cette étude, consulter l’article suivant.

Vous aimeriez contribuer à la recherche scientifique?

Les dons récoltés par le Fonds Parcs Québec servent uniquement à mener des projets de conservation. Il est possible de faire un don au Fonds de l’une ou l’autre de ces façons :

• En personne, lorsque vous visitez un parc national
• En ligne au www.fondsparcsquebec.com
• En réservant un séjour dans un parc national au www.parcsquebec.com
• En achetant un produit de la collection thématique

Vous pouvez même adopter votre animal favori parmi dix-sept espèces. Vous recevrez alors un certificat d’adoption valide pour une période d’un an et une fiche d’information sur l’animal. Une belle façon de sensibiliser les tous petits!

Merci d’aider à protéger les espèces menacées ou en péril et de contribuer à la conservation des parcs nationaux.


Bianca Breton est technicienne en milieu naturel à la vice-présidence Parcs Québec breton.bianca@sepaq.com

Photos : Sépaq


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